Discipline and Punish: Gendered Dimensions of Violence in Extractive Development
In: Canadian journal of women and the law: Revue juridique "La femme et le droit", Band 31, Heft 1, S. 24-57
Abstract
La violence et la répression exercées à l'encontre des militantes des droits du sol et de l'environnement qui s'opposent au développement de l'industrie de l'extraction (un groupe classé par les Nations Unies comme défenseurs des droits de la personne) ont été bien documentées par plusieurs organismes non gouvernementaux œuvrant dans le domaine. Malgré leur importance équivalente, des formes indirectes de violence touchant ces mêmes défenseurs, ainsi que leur nature genrée et leurs répercussions, sont moins connues. Le présent texte analyse le concept d'« institution disciplinaire », qui repose sur le concept de pouvoir disciplinaire de Michel Foucault, englobant tous les outils disciplinaires mobilisés contre les militantes contre l'exploitation minière, avec leurs conséquences genrées. L'« institution disciplinaire » renvoie aux pratiques qui neutralisent ou empêchent carrément l'opposition et la résistance politiques. Il s'agit d'un type de violence qui est à la fois implicite et explicite, et qui opère dans un continuum, depuis la délégitimation des militantes, par des campagnes de salissage, jusqu'au recours à des agents provocateurs locaux pour diriger la violence contre elles. Bien que de nombreux acteurs soient mobilisés dans cette campagne de surveillance et de punition, le présent article se penche plus spécifiquement sur le rôle joué par l'État et ses alliés (en particulier les sociétés minières transnationales et les forces paramilitaires qui les soutiennent). L'analyse s'appuie sur des exemples de situations partout dans le monde, mais plus spécifiquement sur les exploitations minières au cœur de la résistance au Guatemala.
Sprachen
Englisch
Verlag
University of Toronto Press Inc. (UTPress)
ISSN: 1911-0235
DOI
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