Women and the illness role: rethinking feminist theory
In: Canadian Review of Sociology/Revue canadienne de sociologie, Band 25, Heft 4, S. 628-648
Abstract
Une femme adopte le rôle de malade. Comment analyser ce phénomène? Je propose dans les pages qui suivent une théorie féministe de L'adoption du rôle de malade qui met L'accent sur des formes culturelles et phénoménologiques d'investigation. Diverses auteures féministes ont récemment traité ce problème en soulignant comment le contrôle social patriarcal sur les femmes peut s'exercer par la définition même des maladies. Mais les études produites dans ce cadre ont tendance à négliger la façon dont les femmes vivent les maladies ainsi définies. Ces études sont alors incapables de comprendre pourquoi certains types de maladies ‐ le syndrome pré‐menstruel, par exemple ‐ acquièrent une crédibilité certaine, alors que d'autres dont 1'étiologie et la symptomatologie sont similaires demeurent dans I'ombre. Un paradigme plus étoffé du comportement de malade, comme celui proposé ici, examinerait de plus près la relation entre structure sociale et expérience sociale de la maladie, ainsi qu'entre idéologie et biographie. En dernière analyse, je propose un paradigme qui explore la désignation des maladies à trois niveaux d'analyse: 1/les activités productrices des groupes dominants qui ont un intérêt politique ou commercial dans la désignation médicale; 2/ les activités productrices de celles et ceux qui adoptent la désignation; et 3/ les trajets ou déterminants culturels qui prédisposent L'adoption collective de certains types de maladies à L'exclusion de certaines autres.This paper advances a feminist theory of women and illness behaviour which places a stronger emphasis on cultural and phenomenological forms of investigation. Current theoretical treatments of this topic by feminist scholars focus on how definitions of illness may be viewed as patriarchal forms of social control of women. Rarely do such studies investigate the personal experience of women adopting the illness role. As a result, such approaches fail to articulate how it is that some categories of illness, such as the premenstrual syndrome, come to be credited with plausibility, while others similar in aetiology and symptomatology, are ignored. A more comprehensive paradigm of illness behaviour as suggested by this paper would explore, more fully, the relationship between social structure and the social experience of illness; between ideology and personal biography. Ultimately, the paradigm suggested here explores illness labelling at three levels of investigation: 1/ the productional activities of dominant groups with commercial and/or political self‐interests in medical labelling; 2/ the productional activities of those adopting the label; and 3/ the cultural pathways or determinants which predispose the collective adoption of some illness categories, and not others.
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