Des femmes candidates dans des circonscriptions compétitives: L'exemple du Québec
In: Swiss political science review: SPSR = Schweizerische Zeitschrift für Politikwissenschaft : SZPW = Revue suisse de science politique : RSSP, Band 14, Heft 4, S. 691-714
Abstract
L'objectif de cet article est d'offrir une explication à la proportion relativement élevée de femmes à l'Assemblée nationale du Québec, et ce, en dépit du scrutin majoritaire et uninominal réputé leur être défavorable. L'hypothèse qui l'inspire attribue cette performance au fait que les femmes ont été candidates dans des circonscriptions compétitives. La notion de « compétitivité » a été saisie à l'aide de trois dimensions: qui s'affronte, où, et avec quel ancrage gouvernemental ? Elle a guidé l'analyse du combat électoral dans toutes les circonscriptions aux élections législatives provinciales québécoises de 1976, 1981, 1985, 1989, 1994, 1998 et 2003. Les résultats obtenus mènent à deux conclusions: (1) rien ne permet de soutenir l'idée selon laquelle les femmes davantage que les hommes brigueraient de manière systématique les suffrages dans des circonscriptions dites perdues d'avance; (2) le mode de scrutin majoritaire et uninominal ne peut être décrété comme étant systématiquement hostile aux femmes.
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