Open Access BASE2012

Les féministes françaises et le Parlement européen dans les années 1990

Abstract

Si les Françaises ont marqué le Parlement européen dès 1979, c'est parce que les hommes les ont laissé volontiers faire un travail ingrat dans un Parlement sans pouvoir, sans écho médiatique et bien loin de Paris où il fallait être pour faire carrière en politique. Mais les campagnes de 1984 et 1989 ne sont guère propices à l'expression féministe, en revanche, 1994 marque un véritable tournant. Après l'engagement des associations féministes pour le « oui » lors du référendum sur la ratification du traité de Maastricht en 1992 et le lancement du combat pour la parité en politique, de nombreuses candidates s'affichent en tant que féministes sur les listes proposées aux suffrages. Monique Dental, Antoinette Fouque, Gisèle Halimi et d'autres expriment leurs idées féministes qui paraissent pouvoir être concrétisées davantage au niveau européen qu'en France. En 1999, Geneviève Fraisse est également dans cette position de s'engager comme féministe dans la campagne électorale européenne. Quelle signification peut-on donner à ces moments européens dans les trajectoires, les parcours des féministes de la deuxième vague ? Est-il possible de saisir l'articulation entre les deux engagements, l'un initial et primordial, l'autre plus pragmatique et semblant relever davantage de circonstances ? En quoi la dimension européenne enrichit-elle le féminisme des militantes ?

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