Open Access BASE2013

Réseaux sociotechniques et politiques de gestion des systèmes irrigués au Cambodge sociologie de la traduction et analyses des réseaux d'acteurs appliquées aux projets de développement

Abstract

Since 2000, the Cambodian government is implementing a policy named Participatory Irrigation Management and Development (PIMD) aiming at devolving the management of irrigation schemes to Farmer Water User Communities (FWUC). Through this policy the ministry is more "engaged to not take responsibility" than really aiming at supporting the new FWUC. It has been enacted without the corresponding financial means and instead almost all efforts from the government and the donors are still directed to the construction of new infrastructures. In consequence most FWUC are inactive and only few of them have been able to manage and maintain their scheme. This "multi-sited" study explores the relations between policy making and implementation on specific irrigation schemes. How stakes circulate between various actors and arenas, especially regarding the funding of maintenance? The concepts of "Actor-Network Theory" are mobilized to describe how heterogeneous stakeholders with distinct agenda and priorities can build agreements. Network of intermediaries (donors, consultants, NGO workers) built around the support to specific FWUC have been able in some cases to resolve disjunction and avoidance between government agents and farmers through the active mobilization of other stakeholders. Farmers' and professionals' logic are combined through specific tools, techniques and norms. They allow some "translation", otherwise impossible, to produce a "sociotechnical network". The study is based on a three years ground research by a development practitioner which brings up epistemological and ethical issues related to the ambivalent position of the researcher. ; Le gouvernement cambodgien met en œuvre depuis 2000 une politique de « gestion participative de l'irrigation » (PIMD) qui consiste à transférer les périmètres irrigués à des associations d'usager de l'eau (AUE - FWUC). Du point de vue du ministère, il s'agit surtout d'un « engagement à se désengager » de la gestion des périmètres tandis que parallèlement des moyens considérables sont alloués à la construction de nouvelles infrastructures avec l'appui des bailleurs de fonds. Faute de moyens, la majeure partie des AUE restent inactives, tandis que quelques-unes parviennent à assurer le fonctionnement et la maintenance de leur périmètre, mais restent fragiles. Cette étude « multi-sites » explore les relations entre l'élaboration conceptuelle de cette politique et sa mise en œuvre sur des périmètres spécifiques. Elle tente de saisir ce qui permet à certaines AUE de s'organiser efficacement. Comment circulent les enjeux entre une diversité d'acteurs et d'arènes, notamment pour le financement de la maintenance ? Les concepts de la sociologie de la traduction permettent de décrire la production de l'accord entre des acteurs hétérogènes. L'analyse révèle le rôle d'un réseau d'acteurs intermédiaires (bailleurs, consultants et ONGs) constitué autour de l'appui à certaines AUE qui parvient à résoudre les disjonctions entre intervenants publics et paysans à travers des stratégies d'« intéressement » et de « mobilisation ». Les logiques techniciennes et paysannes s'enchâssent autour des outils, des techniques et des normes professionnelles. Elles autorisent certaines formes de traduction, autrement impossibles, qui permettent la consolidation d'un « réseau sociotechnique ». Cette étude se veut une anthropologie de l'action publique et du monde professionnel à travers une double posture de chercheur-anthropologue et de praticien du développement. ; (ANTR 3) -- UCL, 2013

Problem melden

Wenn Sie Probleme mit dem Zugriff auf einen gefundenen Titel haben, können Sie sich über dieses Formular gern an uns wenden. Schreiben Sie uns hierüber auch gern, wenn Ihnen Fehler in der Titelanzeige aufgefallen sind.