Les organisations de « promotion de la démocratie » et la construction des bureaucraties électorales indonésiennes
Abstract
Dans le sillage de la sociologie des normes internationales, les recherches portant sur les organisations 1 dites de « promotion » et de « construction de la démocratie » se sont multipliées au cours de ces dernières années. Qu'elles s'intéressent aux trajectoires idéologiques des nouveaux promoteurs du démocratiquement correct ou qu'elles privilégient une approche ethnographique de leur action en situation de « passage à la démocratie », ces recherches insistent le plus souvent sur le versant exogène d'une intervention qualifiée, en langage indigène, de « démocratisante ». En scrutant les discours et les pratiques – de « notation », de « surveillance électorale » ou de « training civique » – déployés par le personnel statutaire de ces organisations, il s'agit le plus souvent de les rapporter à une vision idéologique, donc biaisée, des réalités politiques extra-occidentales, et ce faisant de dénoncer en termes moralisateurs l'hypocrisie d'une hégémonie impérialiste ou la naïveté coupable d'un altruisme déplacé. La cible de l'analyse est dès lors le rapport ambigu du monde occidental aux « pays émergents », rapport actualisé en la personne du représentant itinérant du NDI ou de la Fondation Soros. [Premier paragraphe]
Themen
Sprachen
Französisch
Verlag
HAL CCSD; Presses de sciences po
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