Irréductibles: essai sur des milieux de vie de Bure à Notre-Dame-des-Landes
In: Écotopiques
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In: Écotopiques
In: La Revue du MAUSS, Band 62, Heft 2, S. 217-233
ISSN: 1776-3053
Les deux expériences politiques des Kibboutzim (Israël) et des zones à défendre (France) apparaissent éloignées et incomparables. Pourtant, dans ces deux cas, les modalités d'usage des ressources collectives, agricoles ou industrielles, l'importance de l'entraide et de l'autogestion offrent des points de comparaison. Dans les deux cas, les normes et les grammaires qui président à l'organisation de ces communautés ont pour ambition de réaliser une émancipation fondée sur l'expérience collective, indépendamment de toute détermination exogène et de tout rapport de production. La contribution développée ici permet de mener une analyse comparative de ces formes politiques et sociales basées sur la recherche de l'autonomie politique comme voie de l'émancipation. L'analyse met en valeur les points similaires comme l'autogestion, la non-domination, le refus du salariat, la démocratie directe, mais également leurs différences : le rapport à l'État et à l'auto-suffisance. Elle permet une conceptualisation de nouvelles figures de l'espace et du temps, qui ne projettent pas leur finalité au-delà du temps présent.
In: Multitudes, Band 71, Heft 2, S. 168-175
ISSN: 1777-5841
Les occupations actuelles, comme celle des universités, des bocages de Notre-Dame-des Landes ou des forêts de Bure sont exemplaires de la recherche d'une politique d'autonomie appuyée sur des formes de vie encourageant la cohérence entre mode de vie, pensée et activité pratique. Une occupation est le fait d'ouvrir une brèche dans le temps et l'espace en explorant des formes variées de vie qui se soustraient de la réalité sociale et du système marchand. L'article expose plusieurs des formes de vie conciliant monde sensible et puissance d'agir, à l'œuvre par exemple dans les ZAD.
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 117, Heft 1, S. 145-169
ISSN: 0295-2319
L'article examine la réappropriation d'un village abandonné, en Haute-Galilée (Nord d'Israël), depuis 2013, par un collectif de jeunes Israéliens arabes issus de la troisième génération de réfugiés palestiniens. Cette action collective, irrégulière, relève d'une forme d'activisme d'un nouveau type consistant à occuper discrètement des lieux contestés, comme un village détruit depuis la guerre de 1948, sans véritablement atteindre ni attendre une visibilité ou une visée politique de grande portée et propre à la cause palestinienne. Il s'agit là d'un agir contestataire , qui consiste à se replier sur un territoire originel et à marquer ainsi une forme de rupture avec l'État israélien. Trois aspects sont traités ici. Le premier concerne le ressentiment de jeunes Palestiniens à l'égard du cadre politique national, qui déclenche l'occupation discrète d'un village qualifiée de « prise » territoriale. Le second concerne le langage de cette occupation, analysée pragmatiquement à partir d'un milieu de vie reconstruit. Enfin, la portée politique de l'action collective de réappropriation d'un territoire est interrogée, dans la mesure où elle relève de la mise à l'épreuve de l'État d'Israël, au regard non seulement d'une dénonciation du modèle national, mais aussi dans le but de s'en détacher.
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Multitudes, Band 62, Heft 1, S. 16-21
ISSN: 1777-5841
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 71, S. 103-123
ISSN: 1703-9665
En Israël où une contestation sociale importante a vu le jour dans le contexte des « Printemps des peuples ». Elle fut marquée par l'apparition de mobilisations non cadrées et d'espaces inédits de débat et de critique, comme la création d'une assemblée et d'un tribunal du peuple qui s'est tenu à la fin de 2012. Il s'agit, dans cette étude, d'appréhender ces nouveaux engagements en public qui donnent vie au langage ordinaire sans que celui-ci ne soit dénoué de ses fonctions critiques et argumentatives. L'enjeu général consiste à lire ces différentes actions sous le prisme du renouvellement de la critique sociale. Un enjeu particulier consiste à se demander dans quelle mesure et par quelles voies ces « indignations ordinaires » (au sens où la critique est « prise » dans l'environnement quotidien des acteurs) peuvent être des indignations radicales, portant sur une remise en question les institutions. L'article porte en particulier sur le tribunal du peuple qui s'est tenu en 2011 en Israël, dans le sillage du soulèvement populaire.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 68, Heft 4, S. 1212-1214
ISSN: 1953-8146
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band 74, Heft 2, S. 42-51
ISSN: 1776-2995
Pendant 6 mois entre l'été 2011 et l'hiver 2012, un large mouvement de contestation populaire israélien a pris corps dans les villes, bénéficiant de relais dans l'opinion publique et l'espace médiatique et a ébranlé la vie politique israélienne. Le soulèvement intervenu dans le contexte des « printemps des peuples » qui se prolonge aujourd'hui par des actions collectives plus ou moins robustes (campements, tribunal populaire, assemblée du peuple) doit pouvoir être lu à partir de visées sociologiques et politiques renvoyant à la question économique sociale et culturelle en Israël. Celle-ci est en tout état de cause le reflet du recul de l'État social qui était au cœur du projet sioniste. Dans cet article, l'auteure porte l'attention sur cette question de deux ordres : l'analyse des justifications critiques qui ont pu permettre, le temps d'une révolte de dénoncer la réalité et la façon dont les controverses (notamment dans le domaine du logement) sont portées en public.
In: Mouvements: des idées et des luttes, Heft 74, S. 42-51
ISSN: 1291-6412
In: Idées ećonomiques et sociales
ISSN: 2116-5289
In: Multitudes, Band 50, Heft 3, S. 123-129
ISSN: 1777-5841
Résumé Des artistes, militants radicaux, artivistes se mobilisent dans les Territoires Palestiniens (de Gaza à Ramallah) dans des formes de protestation inédites dans cet espace. Bien au-delà de la critique classique contre l'occupation israélienne (comme le montre le mouvement de graphistes pour la libération des prisonniers palestiniens), la critique radicale porte sur la libéralisation du processus d'indépendance et de la construction de l'Etat Palestinien. Ils demandent que l'Etat Palestinien ait un contenu en terme de justice sociale, reconnaisse le pluralisme démocratique et les formes nouvelles de subjectivités. De nouveaux répertoires d'action concernent l'occupation de l'espace public, les marches sur les frontières et la configuration d'un espace critique et de débat au moyen de l'art.
International audience ; Des mouvements comme Occupy Wall Street, l'occupation de la place Tahrir (Égypte) et Taksim (Turquie) montrent l'importance de la ville à la fois comme problème politique et public et comme événement donnant lieu à des occupations de place. Cet article analyse les « usages » critiques faits de la ville et de l'espace par ces mouvements (USA, Israël, France). Sur le premier aspect, les campements et assemblées du peuple « rassemblent » des personnes exclues de l'espace public ou victimes de la crise des États (sans papiers, expulsés, citoyens des banlieues, personnes âgées ou sans ressources mais également les classes moyennes).Mais l'espace peut être considéré également comme un domaine entier de l'action critique. Toute une série d'agencements physiques et cognitifs font que la révolte et la critique du monde s'y déroulent et peuvent ensuite être portées au plan de leur visibilité en public. Au final, les occupations représentent de nouveaux modes d'agir au croisement de l'expérimentation visuelle, personnelle faite par les acteurs et de la critique radicale de l'État.
BASE
International audience ; Des mouvements comme Occupy Wall Street, l'occupation de la place Tahrir (Égypte) et Taksim (Turquie) montrent l'importance de la ville à la fois comme problème politique et public et comme événement donnant lieu à des occupations de place. Cet article analyse les « usages » critiques faits de la ville et de l'espace par ces mouvements (USA, Israël, France). Sur le premier aspect, les campements et assemblées du peuple « rassemblent » des personnes exclues de l'espace public ou victimes de la crise des États (sans papiers, expulsés, citoyens des banlieues, personnes âgées ou sans ressources mais également les classes moyennes).Mais l'espace peut être considéré également comme un domaine entier de l'action critique. Toute une série d'agencements physiques et cognitifs font que la révolte et la critique du monde s'y déroulent et peuvent ensuite être portées au plan de leur visibilité en public. Au final, les occupations représentent de nouveaux modes d'agir au croisement de l'expérimentation visuelle, personnelle faite par les acteurs et de la critique radicale de l'État.
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International audience ; Des mouvements comme Occupy Wall Street, l'occupation de la place Tahrir (Égypte) et Taksim (Turquie) montrent l'importance de la ville à la fois comme problème politique et public et comme événement donnant lieu à des occupations de place. Cet article analyse les « usages » critiques faits de la ville et de l'espace par ces mouvements (USA, Israël, France). Sur le premier aspect, les campements et assemblées du peuple « rassemblent » des personnes exclues de l'espace public ou victimes de la crise des États (sans papiers, expulsés, citoyens des banlieues, personnes âgées ou sans ressources mais également les classes moyennes).Mais l'espace peut être considéré également comme un domaine entier de l'action critique. Toute une série d'agencements physiques et cognitifs font que la révolte et la critique du monde s'y déroulent et peuvent ensuite être portées au plan de leur visibilité en public. Au final, les occupations représentent de nouveaux modes d'agir au croisement de l'expérimentation visuelle, personnelle faite par les acteurs et de la critique radicale de l'État.
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