Propongo exponer algunos interrogantes y cuestiones en torno a los derechos de propiedad, reflexiones que fueron surgiendo a lo largo de una extensa investigación que aborda, en forma comparativa, las estructuras agrarias y las políticas estatales respecto a la propiedad territorial en las regiones de Puna, valles de altura y su borde pedemontano a ambos lados de la frontera argentino-boliviana. Si bien el núcleo de la problemática se sitúa, y mis preguntas partieron, del siglo XIX y primeras décadas del siglo XX, me resultó ineludible remitirme al período colonial en busca de respuestas; por otra parte se torna imposible desconocer la actualidad de los planteos reivindicatorios de la propiedad comunal y campesina. Abordaré como eje principal los cambios en el concepto y en los derechos de propiedad, las definiciones gubernamentales en torno a los mismos y su incidencia en el proceso de desamortización y ex vinculación de la tierra en los pueblos de indios de la región. ; The aim of this work is to expose certain facts and questions regarding property rights, that developed along an extensive research that analyses in a comparative way rural structures and state policies on territorial land in the regions of the Puna, High Valleys and its Borders on each side of the argentinian-bolivian border. Even though the core of the quandary is in the XIX century and the earlier decades of the XX century, it was unavoidable to refer to the colonial period in search of certain answers, it was impossible as well to ignore the current recognition demands of the communal and rural movements. The core of this research will be the changes in the concept and rights to ownership, the governmental definition regarding them, and the effect in the process of confiscation to the land of the aboriginal people of the region. ; L'article propose d'exposer quelques questions autour des droits de propriété, des réflexions qui sont apparues tout au long d'une recherche qui aborde, de façon comparative, les structures agraires et les politiques des gouvernements en ce qui concerne la propriété foncière dans les régions de puna, vallées d'altitude et de leur bordure de piémont des deux côtés de la frontière argentino-bolivienne. Bien que le noyau de la problématique et mes questions soient partis du XIXº siècle et des premières décennies du XXº, j'ai dû remonter à la période coloniale en cherchant des réponses; par ailleurs il était également impossible d'ignorer l'actualité des revendications de la propriété communale et paysanne. J'aborderai comme sujet principal les changements dans le concept et dans les droits de propriété, les définitions gouvernementales autour de ces derniers, et son incidence dans le processus de désamortissement dans les peuples d'Indiens de la région.
Propongo exponer algunos interrogantes y cuestiones en torno a los derechos de propiedad, reflexiones que fueron surgiendo a lo largo de una extensa investigación que aborda, en forma comparativa, las estructuras agrarias y las políticas estatales respecto a la propiedad territorial en las regiones de Puna, valles de altura y su borde pedemontano a ambos lados de la frontera argentino-boliviana. Si bien el núcleo de la problemática se sitúa, y mis preguntas partieron, del siglo XIX y primeras décadas del siglo XX, me resultó ineludible remitirme al período colonial en busca de respuestas; por otra parte se torna imposible desconocer la actualidad de los planteos reivindicatorios de la propiedad comunal y campesina. Abordaré como eje principal los cambios en el concepto y en los derechos de propiedad, las definiciones gubernamentales en torno a los mismos y su incidencia en el proceso de desamortización y ex vinculación de la tierra en los pueblos de indios de la región. ; The aim of this work is to expose certain facts and questions regarding property rights, that developed along an extensive research that analyses in a comparative way rural structures and state policies on territorial land in the regions of the Puna, High Valleys and its Borders on each side of the argentinian-bolivian border. Even though the core of the quandary is in the XIX century and the earlier decades of the XX century, it was unavoidable to refer to the colonial period in search of certain answers, it was impossible as well to ignore the current recognition demands of the communal and rural movements. The core of this research will be the changes in the concept and rights to ownership, the governmental definition regarding them, and the effect in the process of confiscation to the land of the aboriginal people of the region. ; L'article propose d'exposer quelques questions autour des droits de propriété, des réflexions qui sont apparues tout au long d'une recherche qui aborde, de façon comparative, les structures agraires et les politiques des gouvernements en ce qui concerne la propriété foncière dans les régions de puna, vallées d'altitude et de leur bordure de piémont des deux côtés de la frontière argentino-bolivienne. Bien que le noyau de la problématique et mes questions soient partis du XIXº siècle et des premières décennies du XXº, j'ai dû remonter à la période coloniale en cherchant des réponses; par ailleurs il était également impossible d'ignorer l'actualité des revendications de la propriété communale et paysanne. J'aborderai comme sujet principal les changements dans le concept et dans les droits de propriété, les définitions gouvernementales autour de ces derniers, et son incidence dans le processus de désamortissement dans les peuples d'Indiens de la région.
Propongo exponer algunos interrogantes y cuestiones en torno a los derechos de propiedad, reflexiones que fueron surgiendo a lo largo de una extensa investigación que aborda, en forma comparativa, las estructuras agrarias y las políticas estatales respecto a la propiedad territorial en las regiones de puna, valles de altura y su borde pedemontano a ambos lados de la frontera argentino-boliviana. Si bien el núcleo de la problemática se sitúa, y mis preguntas partieron, del siglo XIX y primeras décadas del siglo XX, me resultó ineludible remitirme al período colonial en busca de repuestas; como así también imposible desconocer la actualidad de los planteos reivindicatorios de la propiedad comunal y campesina. Abordaré como eje principal los cambios en el concepto y en los derechos de propiedad, las definiciones gubernamentales en torno a los mismos y su incidencia en el proceso de desamortización y ex vinculación de la tierra en los pueblos de indios de la región. ; The aim of this work is to expose certain facts and questions regarding property rights, that developed along an extensive research that analyses in a comparative way rural structures and state policies on territorial land in the regions of the Puna, High Valleys and its Borders on each side of the argentinian-bolivian border. Even though the core of the quandary is in the XIX century and the earlier decades of the XX century, it was unavoidable to refer to the colonial period in search of certain answers, it was impossible as well to ignore the current recognition demands of the communal and rural movements. The core of this research will be the changes in the concept and rights to ownership, the governmental definition regarding them, and the effect in the process of confiscation to the land of the aboriginal people of the region. ; L'article propose d'exposer quelques questions autour des droits de propriété, des réflexions qui sont apparues tout au long d'une recherche qui aborde, de façon comparative, les structures agraires et les politiques des gouvernements en ce qui concerne la propriété foncière dans les régions de puna, vallées d'altitude et de leur bordure de piémont des deux côtés de la frontière argentino-bolivienne. Bien que le noyau de la problématique et mes questions soient partis du XIXº siècle et des premières décennies du XXº, j'ai dû remonter à la période coloniale en cherchant des réponses; par ailleurs il était également impossible d'ignorer l'actualité des revendications de la propriété communale et paysanne. J'aborderai comme sujet principal les changements dans le concept et dans les droits de propriété, les définitions gouvernementales autour de ces derniers, et son incidence dans le processus de désamortissement dans les peuples d'Indiens de la région. ; Fil: Teruel, Ana Alejandra. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas. Centro Científico Tecnológico Conicet - Rosario. Investigaciones Socio-Históricas Regionales. Unidad de Investigación en Historia Regional - Nodo Unihr/Ishir; Argentina
Pour faire face aux transitions démographiques et alimentaires en cours, une intensification des systèmes agricoles est nécessaire. Ceci génère des questions quant à la nature des systèmes à concevoir et sur les conditions de leur acceptabilité économique et sociale. Ces questions sont plus particulièrement cruciales dans des contextes de petite agriculture familiale et de pression élevée sur les ressources naturelles, dont les zones tropicales humides d'Asie constituent un exemple typique. Dans cette région, l'agriculture de conservation est considérée par différents acteurs de la recherche agronomique et du développement rural comme un moyen de parvenir à une intensification durable de l'agriculture. Dans ce contexte, notre travail avait pour objectif général d'évaluer dans quelle mesure l'agriculture de conservation peut constituer une réponse efficace au plan agronomique et adaptée aux contraintes et besoins de petits producteurs familiaux dans une région montagneuse caractérisée par une forte pression sur les ressources naturelles et un taux de pauvreté élevé. Nous avons d'abord effectué un diagnostic des facteurs critiques de durabilité associés à la diversité des systèmes agricoles conventionnels sur pente. Pour ce faire, nous avons développé une approche originale combinant différentes méthodes d'analyse multivariée et de classification. Cette approche appliquée au cas de la production de maïs sur pentes nous a permis d'identifier 5 types de systèmes de production et 7 types de systèmes de cultures aux performances contrastées en termes d'atteinte d'objectifs de durabilité. Les caractéristiques territoriales à différentes échelles, de l'écorégion au village, ont été identifiées comme prévalant sur les caractéristiques biophysiques des parcelles et l'accès aux moyens de production à l'échelle de l'exploitation pour expliquer la diversité des systèmes de culture sur pentes. Améliorer simultanément la productivité agricole et la rentabilité économique des systèmes de cultures semble réalisable. Nous avons toutefois identifié la nécessité de compromis entre rentabilité économique et pression sur l'environnement. Nous avons ensuite exploré dans quelle mesure des données collectées sur des sites de démonstration (matrices de création-formation-diffusion) pouvaient être utilisées pour déterminer la capacité de l'agriculture de conservation à être plus productive et plus rentable que l'agriculture conventionnelle dans un horizon de deux années. Dans le contexte spécifique des séquences site-climat considérées, l'agriculture de conservation pratiquée à un niveau de fertilisation suffisant n'a pas eu d'impact négatif sur les rendements la première année après conversion. L'agriculture de conservation a significativement amélioré productivité et efficacité agronomique la seconde année après conversion. Toutefois, cette amélioration des performances agronomiques n'était pas suffisante, aux conditions économiques actuelles, pour assurer une meilleure rentabilité économique que l'agriculture conventionnelle sur un horizon de deux ans, du fait de l'augmentation des coûts de production associée au passage à l'agriculture de conservation. Au-delà de ces résultats, notre travail questionne la façon dont des dispositifs de création-diffusion en agriculture de conservation, actuellement sous-exploités au plan scientifique, peuvent être mis à profit pour contribuer (i) d'une part à l'analyse des processus à l'origine des performances agronomiques et économiques des systèmes de culture, (ii) et d'autre part à l'analyse de la variabilité des performances agro-économiques des systèmes de culture dans différents contextes biophysiques et économiques. Les contraintes opérationnelles et les objectifs de démonstration sous-jacents à ce type de dispositif limitent les possibilités d'amélioration de leur organisation pour en faire des dispositifs d'expérimentation agronomique parfaitement valides au plan statistique. Utiliser les données issues de tels dispositifs dans une perspective de modélisation constitue en revanche une option privilégiée pour améliorer leur contribution à la connaissance scientifique. Dans ce cadre, le développement de modèles bioéconomiques de fermes intégrant divers horizons de décision stratégique associés aux différentiels de dynamiques de performances entre systèmes conventionnels et en agriculture de conservation constitue une voie prometteuse pour réaliser une évaluation ex-ante de l'attractivité économique de l'agriculture de conservation pour de petits producteurs familiaux. Les autres perspectives scientifiques issues de ce travail de thèse incluent une évaluation de la variabilité interannuelle des performances des systèmes de culture intégrant certains impacts environnementaux, ainsi que l'évaluation de la capacité de l'agriculture de conservation à tamponner cette variabilité. Enfin, ce travail scientifique a diverses implications pratiques pour une intensification agricole durable dans les zones de montagnes du Nord Vietnam. Les typologies de systèmes agricoles et l'analyse comparative des performances de l'agriculture conventionnelle et de l'agriculture de conservation à l'échelle du champ cultivé permettent d'élaborer de nouvelles hypothèses sur les contraintes à intégrer dans le prototypage de systèmes de culture innovants, la nature des exploitations à cibler prioritairement pour la diffusion de tels systèmes et les stratégies à mettre en oeuvre pour en faciliter la diffusion. Dans ce contexte, une hypothèse majeure est qu'il est nécessaire d'envisager la valorisation au moins partielle des plantes de couverture, une conversion par étapes et/ou des incitations permettant de compenser l'augmentation de coûts générée par le passage à l'agriculture de conservation pour que celle-ci devienne économiquement attractive pour de petits producteurs familiaux dans un horizon de deux années.
International audience ; BiodivBalkans is a research-action project in Albanian mountains, aiming at crossing environmental injunction of biodiversity conservation with economic objectives of rural development. The main hypothesis is that the building process of an appropriate label of sustainable development could provide an effective tool for territorial development and conservation of agro-biodiversity. Our understanding of the present situation in Hasi region is based on a historical approach both of landscape and agrarian system. An analysis of both village evolutions and farm trajectories allows identifying a way of further development, based on specific niche markets. A collective action is needed to build adequate labels of origin and quality, around an endemic breed of goat (the Hasi goat) and its products: kid meat, dried meat and cheese. ; BiodivBalkans est un projet de recherche-action sur les montagnes albanaises, ayant pour objectif de combiner les injonctions de conservation de la biodiversité et celles du développement rural. L'hypothèse est que la construction de signes de développement durable peut procurer un instrument efficace de développement territorial et de conservation de l'agro-biodiversité. Notre appréciation de la situation est basée sur une approche historique des paysages et des systèmes agraires. Une analyse des villages et des trajectoires des systèmes de production en relation avec les disponibilités fourragères et les pâturages, permet d'envisager un développement de ce système agropastoral via des marchés de niches identifiés. Une action collective de construction de signes de qualité et d'origine est nécessaire, autour d'une race de chèvre endémique de la région (la chèvre du Has) et de ses produits principaux : la viande de cabri, la viande séchée et le fromage.
International audience ; BiodivBalkans is a research-action project in Albanian mountains, aiming at crossing environmental injunction of biodiversity conservation with economic objectives of rural development. The main hypothesis is that the building process of an appropriate label of sustainable development could provide an effective tool for territorial development and conservation of agro-biodiversity. Our understanding of the present situation in Hasi region is based on a historical approach both of landscape and agrarian system. An analysis of both village evolutions and farm trajectories allows identifying a way of further development, based on specific niche markets. A collective action is needed to build adequate labels of origin and quality, around an endemic breed of goat (the Hasi goat) and its products: kid meat, dried meat and cheese. ; BiodivBalkans est un projet de recherche-action sur les montagnes albanaises, ayant pour objectif de combiner les injonctions de conservation de la biodiversité et celles du développement rural. L'hypothèse est que la construction de signes de développement durable peut procurer un instrument efficace de développement territorial et de conservation de l'agro-biodiversité. Notre appréciation de la situation est basée sur une approche historique des paysages et des systèmes agraires. Une analyse des villages et des trajectoires des systèmes de production en relation avec les disponibilités fourragères et les pâturages, permet d'envisager un développement de ce système agropastoral via des marchés de niches identifiés. Une action collective de construction de signes de qualité et d'origine est nécessaire, autour d'une race de chèvre endémique de la région (la chèvre du Has) et de ses produits principaux : la viande de cabri, la viande séchée et le fromage.
International audience ; BiodivBalkans is a research-action project in Albanian mountains, aiming at crossing environmental injunction of biodiversity conservation with economic objectives of rural development. The main hypothesis is that the building process of an appropriate label of sustainable development could provide an effective tool for territorial development and conservation of agro-biodiversity. Our understanding of the present situation in Hasi region is based on a historical approach both of landscape and agrarian system. An analysis of both village evolutions and farm trajectories allows identifying a way of further development, based on specific niche markets. A collective action is needed to build adequate labels of origin and quality, around an endemic breed of goat (the Hasi goat) and its products: kid meat, dried meat and cheese. ; BiodivBalkans est un projet de recherche-action sur les montagnes albanaises, ayant pour objectif de combiner les injonctions de conservation de la biodiversité et celles du développement rural. L'hypothèse est que la construction de signes de développement durable peut procurer un instrument efficace de développement territorial et de conservation de l'agro-biodiversité. Notre appréciation de la situation est basée sur une approche historique des paysages et des systèmes agraires. Une analyse des villages et des trajectoires des systèmes de production en relation avec les disponibilités fourragères et les pâturages, permet d'envisager un développement de ce système agropastoral via des marchés de niches identifiés. Une action collective de construction de signes de qualité et d'origine est nécessaire, autour d'une race de chèvre endémique de la région (la chèvre du Has) et de ses produits principaux : la viande de cabri, la viande séchée et le fromage.
Over the 40 past years, growth of renewable energies benefited of the new world energy frame, which resulted of the questioning about what development of human societies had to be. Furthermore, although human development comes with electricity, the rural condition of many populations of sub-Saharan Africa incites us to look for suitable power supply alternatives. Eventually, in this specific context, renewable energies can represent a reliable solution to the off-grid electrification of rural peoples. However, this solution has to be economical and technical, and not only political.The Republic of Djibouti is a little developing country located in the Horn of Africa which perfectly symbolizes the social and energy challenges of rural populations in Sub-Saharan Africa. Instability and limitation of the existing electrical grid, fuel cost and lack of fossil resources point to the geographically diffused solar resource as probably the best way to improve human development and reduce poverty of Djiboutian rural peoples. Therefore, we have considered the study of photovoltaic (PV) systems within the rural off-grid electrification frame.Firstly, in order to evaluate relevance of these systems, it was necessary to estimate level and repartition of the solar resource across the country. So we developed a solar atlas, i.e. cartography of the hourly solar irradiation reaching the ground, based on satellite-derived irradiance estimates retrieved between 2008 and 2011. For assessing the atlas quality, we compared irradiation estimates with ground measures retrieved on 4 different sites by 2 temporary weather stations deployed between 2010 and 2013. Finally, yearly map extracted from the atlas showed that, with a daily mean irradiation of 5,87kWh/m².day, the solar potential of Djibouti is one of the most significant in the world.Satellite models are useful for determining solar irradiance at ground level but they don't take into account local topography effects. In order to incorporate these shading effects to the satellite-derived irradiance maps, and so improve irradiance accuracy and spatial resolution, we used a Digital Elevation Model (DEM). Firstly, this disaggregation process was based on the development of a new fast horizon algorithm which was assessed by means of topographic measures in Corsica Island. Then, by correcting irradiance with this horizon for each pixel of the DEM, we improved geographic information of the solar irradiation atlas.Although solar resource is the first indicator of the photovoltaic potential, other elements, as environmental parameters or endogenous characteristics of photovoltaic modules, also have to be taken into consideration for precisely estimating energy produced by a PV system. Hence, by means of different models, we evaluated influence of irradiance and temperature onto the conversion efficiency of a PV generator to finally retrieve the atlas of the PV potential across the country. In conclusion, by combining this cartography to a multi-criteria approach comparing relevance between PV systems and classical power supply systems within the rural electrification scheme, we developed the first photovoltaic decision making tool of the country intended for all officials who are acting in the energy field. ; La remise en question du mode de développement des sociétés humaines a, sur ces 40 dernières années, profondément transformé le contexte énergétique mondial, instaurant alors un nouveau cadre politique permettant l'essor spectaculaire des énergies renouvelables. Par ailleurs, si l'électricité apparaît comme un vecteur fondamental du développement humain, le contexte des populations majoritairement rurales d'Afrique subsaharienne incite à la recherche d'alternatives énergétiques adaptées. En substance, si les ressources renouvelables peuvent répondre de manière pertinente au défi de l'électrification décentralisée des zones rurales de la région, elles doivent également représenter une solution technique et économique crédible, avant d'être politique.La République de Djibouti, petit pays situé dans la corne de l'Afrique, symbolise parfaitement le défi socio-énergétique de l'ensemble de la région, et des populations rurales en particulier. Avec un pays pauvre en ressources traditionnelles mais présentant a priori un gisement solaire intéressant, nous avons alors privilégié l'étude des systèmes photovoltaïques (PV) dans le cadre de l'électrification décentralisée des populations rurales du pays. Comme d'autres ressources, ces systèmes, bien que reposant sur une technologie relativement ancienne, ont réellement pris leur essor au début des années 2000 avec les mesures incitatives du Protocole de Kyoto.Évaluer la pertinence de la technologie photovoltaïque nécessitait, dans un premier temps, d'estimer le niveau et la répartition de la ressource solaire au sein du pays. Pour cela, nous avons construit un atlas de l'irradiation solaire horaire incidente sur le territoire, pour la période 2008-2011, à partir d'un modèle satellitaire de rayonnement. Afin de valider les estimations issues de cet atlas, nous les avons comparées aux mesures in situ relevées par deux stations météorologiques temporaires déployées, entre 2010 et 2013, sur quatre sites présentant des caractéristiques distinctes. Finalement, la carte annuelle extraite de l'atlas a confirmé que le gisement solaire du pays, avec une irradiation moyenne de 5,87kWh/m² par jour, constituait l'un des plus importants au monde.Si les modèles utilisant des données satellitaires permettent de retrouver le flux solaire incident au sol, ils ne tiennent en revanche pas compte des effets du relief local sur ce dernier. Ainsi, afin de tenir compte des effets d'ombrage engendré par le terrain, nous avons développé une procédure dite de désagrégation, couplant l'utilisation d'un maillage numérique d'altitude aux cartes de rayonnement issues du modèle satellite. Pour ce faire, nous avons élaboré un modèle théorique pour retrouver l'horizon autour d'un point donné, et validé celui-ci à l'aide d'une campagne de mesures topographiques en Corse. En corrigeant ensuite le rayonnement à l'aide de cet horizon pour chaque pixel du maillage d'altitude, nous avons pu enrichir le niveau de l'information fournie par la cartographie de l'irradiation globale.Bien que le gisement solaire soit l'indicateur principal du potentiel photovoltaïque, il est également nécessaire de considérer des paramètres secondaires, éléments de technologie et caractéristiques environnementales, qui permettent d'évaluer avec précision l'énergie électrique produite par un système PV quelconque. En combinant l'utilisation de différents modèles, nous avons ainsi pu intégrer à l'estimation finale du productible l'influence du rayonnement et de la température sur le rendement de conversion d'un module photovoltaïque. Nous avons ainsi construit une cartographie du productible PV qui, couplée à une évaluation multicritère de la pertinence de la technologie PV vis-à-vis des alternatives énergétiques classiques en matière d'électrification rurale, est destinée à faciliter la prise de décision pour les différents acteurs, publics ou privés, du domaine de l'énergie.
Dans les Andes équatoriennes l'agriculture est en majorité pratiquée par de petits producteurs paysans. Ces agriculteurs font souvent partie de populations ayant été actrices de fortes luttes pour la terre et pour l'eau depuis le XXè siècl e. Dans la région de Cangahua (proche de Quito) la population vit entre 2800 et 3600 m d'altitude et bénéficie de l'eau d'irrigation depuis la fin des années 80. Pourtant la dotation en eau pour les familles est très basse. A partir des années 2000, un système d'irrigation par aspersion a été installé dans la plupart des communautés de Cangahua. La présente étude a pour objectifs d'analyser les effets de l'arrivée de l'irrigation par aspersion à l'échelle des communautés et à l'échelle des exploitations agricoles. Des enquêtes ont été menées auprès de 62 producteurs, 7 dirigeants de communautés et des ingénieurs d'une ONG locale. Au niveau des communautés, l'effet le plus mentionné est la baisse des conflits liés à l'eau. L'arrivée de l'irrigation par aspersion a également modifié les règles d'organisation au sein des communautés, le rôle de l'aiguadier et l'organisation des mingas (travaux collectifs). Quatre types de producteurs ont été identifiés dans la zone de l'étude : les éleveurs bovins laitiers, les producteurs d'oignons, les producteurs diversifiés et enfin les producteurs pluriactifs. Les effets de l'irrigation par aspersion varient suivant ces typologies : les agriculteurs ont augmenté la superficie irriguée et l'efficience de l'irrigation dans les exploitations et ont introduit de nouvelles productions. La sécurité de l'irrigation leur a apporté une confiance dan s la production agricole et ils s'impliquent davantage dans leur exploitation. A l'inverse, la baisse de la quantité de travail d'irrigation permet de gagner du temps libre, parfois utilisé par les producteurs pour avoir un emploi secondaire dans les entreprises de fleurs de la vallée ou le secteur de la construction dans les villes. L'arrivée de l'aspersion, si elle n'a pas impulsé de nouveau x processus dans la zone de l'étude, a modifié les trajectoires suivies par les producteurs. Ces trajectoires sont diverses et antagonistes : on observe des agriculteurs qui se spécialisent tandis que d'autres diversifient leur production, certains s'im pliquent d'avantage dans l'exploitation agricole alors que d'autres ont des emplois secondaires, et enfin certains investissent dans l'amélioration de leurs vaches laitières et d'autres dans des élevages de petits animaux comme les cochons d'inde ou les porcs. L'adoption massive de l'irrigation par aspersion dans ces communautés montre que les objectifs d'augmentation de la production et des revenus des agriculteurs sont globalement atteints. Il est cependant à noter que l'organisation de la Junta de Aguas et l'accompagnement des institutions de développement dans la mise en place de l'aspersion ont largement contribué à son adoption. Enfin, les effets dépendent aussi de facteurs explicatifs liés à la disponibilité des ressources naturelles, la capacité d'investissement, le niveau d'organisation de la communauté, sa situation géographique et son histoire. La présence de ces facteurs influence l'adoption de l'aspersion et le déroulement des processus en cours dans les communautés. Pour finir, la mise en place d'un nouveau système d'irrigation doit prendre en compte les dimensions de production et de commercialisation pour que le développement des communautés soit complet.
International audience ; Les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier Life of Land, visent à conserver la biodiversité pour un avenir durable pour tous. En effet, la biodiversité contribue à l'adaptation au changement climatique mais est impactée par cette pression. Pour relever ce défi, la conservation de la biodiversité nécessite davantage de connaissances à l'échelle locale. L'échelle régionale se trouve à un niveau de décision politique pertinent pour la mise en place d'actions de lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité. Le manque de connaissances au niveau régional a conduit au développement d'un programme de recherche « les sentinelles du climat » en région Nouvelle-Aquitaine (au sud-ouest de la France). Cet ouvrage présente une démarche innovante de recherche action en écologie du changement climatique en 3 étapes clés. La première étape appelée « Connaitre » est basée sur un réseau de suivi des effets sur la biodiversité locale à partir d'indicateurs. L'hypothèse de recherche est que les effets locaux peuvent être étudiés à partir d'indicateurs d'espèces de flore et de faune à capacité de déplacement limitée, appelées « sentinelles du climat ». Chaque indicateur est associé à un protocole de suivi scientifique normalisé à l'échelle locale. L'évolution des indicateurs est suivie pour chacun des écosystèmes et habitats étudiés suivants : 1) la flore et les végétations des milieux sec, humide, montagnard et forestier ; 2) les insectes : les lépidoptères des pelouses sèches, de landes humides et des pelouses de montagne, avec deux études spécifiques pour les espèces Phengaris alcon et Parnassius apollo ; les Leucorrhines et cortège d'odonates associé des lagunes des Landes de Gascogne ; Gomphocerus sibiricus et le cortège des orthoptères associé des prairies et pelouses de montagne des Pyrénées-Atlantiques ;3) les amphibiens : Hyla molleri des lagunes du triangle landais ; Hyla arborea des mares des landes et du bocage Picto-Limousin ; Rana pyrenaica des torrents de montagne ; 4) les reptiles : Timon lepidus des dunes grises du littoral aquitain ; Zootoca vivipara des landes humides et tourbières de Nouvelle-Aquitaine ; Iberolacerta bonnali et les lézards gris des affleurements et éboulis rocheux de montagne ; Vipera berus et les vipères des landes humides d'altitude ; 5) les mammifères : Marmota marmota des pelouses et rocailles pyrénéennes.La deuxième étape « Comprendre » est la standardisation des analyses de données pour relier le changement climatique aux données biologiques de ces espèces sentinelles du climat selon trois échelles d'étude : 1) macro-écologique : les données régionales des observatoires régionaux permettent d'accéder aux données de présence ; méso-écologique : sur des sites d'étude la mise en œuvre de protocoles de dénombrements complète en données d'abondance ; micro-écologique : les données de sondes biomimétiques et études en laboratoire permettent d'identifier la niche thermique et hydrique des espèces. Le changement climatique n'est pas le seul facteur. D'autres facteurs anthropiques sont également pris en compte via l'analyse du paysage selon des indices paysagers. Toutes ces données sont utilisées pour modéliser les réponses des espèces face au changement climatique selon les différents scénarios climatiques du GIEC jusqu'en 2100. En troisième étape « Agir », les connaissances permettent de proposer une première réflexion d'actions pour protéger et prévenir l'extinction des espèces et de promouvoir la conservation. L'objectif à terme est de développer un programme de surveillance décennal en Nouvelle-Aquitaine similaire à ce que font les climatologues, mais adapté à la biodiversité qui pourrait être mis à jour régulièrement et servir de système d'alerte, prédisant quelles zones seront les plus à risque et quand elles le deviendront, ce qui pourrait aider à cibler les efforts de conservation.
Informations de base sur la République du Cap Vert L'archipel du Cap Vert est constitué par dix îles et huit îlots situés à environ 500 km de la côte occidentale africaine. Sa superficie est de 4033 km2. Les îles sont d'origine volcanique et sont implantées sur la zone sud-ouest de la plate-forme sénégalaise sur la croûte océanique d'âge comprise entre 140 et 120 millions d'années. Le relief est très accidenté dans les îles les plus jeunes (Fogo, Santiago, Santo Antão et S. Nicolau), mais relativement plat dans les îles plus anciennes (Maio, Boavista e Sal). Les sols sont peu évolués, avec des horizons pédologiques peu différenciés. Par sa situation géographique, dans une zone d'aridité météorologique, le climat du Cap Vert est sahélien du type tropical sec, soumis aux vents alizés du nordest, avec des températures modérées (environ 24ºC) et une faible amplitude thermique dû à l'environnement atlantique. Les précipitations sont généralement faibles sur l'ensemble du pays, ne dépassant pas les 300 mm de moyenne annuelle pour les 65% du territoire situé à moins de 400 m d'altitude. Les zones sous l'influence des alizés étant encore plus sèches (150 mm de moyenne annuelle). Sur les versants situés à plus de 500 m d'altitude faisant face aux alizés, on peut atteindre ou dépasser les 700 mm. Les pluies sont irrégulières et généralement mal distribuées dans le temps et dans l'espace. Le peuplement et son influence sur la biodiversité Après leur colonisation par les humains au cours du XVème siècle, les îles du Cap Vert ont été soumises à une forte exploitation des ressources biologiques. Des facteurs anthropiques avec conséquences directe et indirecte sur la végétation, tels que l'agriculture pluviale, dans la plupart des cas pratiquée sur les fortes pentes des versants, l'utilisation du bois de feu, le surpâturage et l'introduction des espèces exotiques ont contribué à la dégradation graduelle de la végétation et des habitats de l'archipel. Le rôle de ces facteurs a été encore accentué par l'action passif des facteurs intrinsèques tels que l'insularité et la fraction importante du territoire occupée par des zones arides et semi-arides. La végétation des zones arides et semi-arides qui occupent, au Cap Vert, plus de 70% du sol arable du territoire, a un faible pouvoir de régénération. Sa flore insulaire est sensible par le fait d'avoir évolué en l'absence de prédateurs et d'être issues de petites populations avec une diversité génétique limitée et par une aire de dissémination très limitée. La diversité des espèces Il existe au Cap Vert, 110 espèces de bryophytes dont 15 sont endémiques. Du total, 36% sont extinctes ou menacées. Parmi les endémiques 40% sont menacées. Les espèces d'angiospermes sont en nombre de 240 dont 45 sont endémiques. A noter que 27% du total sont extinctes ou menacées. Parmi les endémiques, 54% sont en danger de disparition. La biodiversité animale cours des risques majeures de survie. Des 37 espèces de gastéropodes existantes, 15 sont endémiques dont 67% sont menacées. Les arachnides sont au nombre de 111 dont 46 sont endémiques. Parmi les endémiques, 78% sont menacées. Il existe 470 espèces d'insectes (coléoptères) dont 155 sont endémiques. 84% des taxa endémiques sont menacées. On suppose que du total des 470 espèces, 64% sont disparues ou en danger. L'état actuel de la faune et de la flore a été donné par la Première Liste Rouge du Cap Vert, publiée en 1996 et qui indique un certain nombre de statistiques effrayantes : sont menacées plus de 26% des angiospermes, plus de 40% des bryophytes, plus de 65% des ptéridophytes et plus de 29% des lichens ; plus de 47% des oiseaux, 25% des reptiles terrestres, 64% des coléoptères, plus de 57% des arachnides, plus de 59% des mollusques terrestres. L'archipel du Cap Vert est situé dans la zone tropicale où, selon Nunan (1992), si on exclue les espèces migratoires on peu compter environ 273 espèces de poissons, dont 70% sont endémiques. La liste des espèces de poissons des îles du Cap Vert est assez diversifiée et compte environ une centaine d'espèces appartenant à différentes familles. En matière de diversité biologique marine l'exploitation des ressources dans la ZEE (Zone Economique Exclusive) sont encore loin d'atteindre le potentiel estimé. Néanmoins, il existe quelques espèces qui sont en danger, notamment les tortues et les langoustes. Dans les eaux capverdiennes il existe 5 espèces de tortues : Dermocelys coriacea, Chelonia mydas, Eretmochelys imbricata, Caretta caretta et Lepidochelys olivacea. Les tortues sont d'une façon générale soumises à une exploitation irrationnelle depuis des décades. La viande et les oeufs, surtout de la tortue mâle sont très appréciés. La carapace est utilisée dans la bijouterie (boucles, bagues, colliers, etc.). Parmi les quatre familles de langoustes connues, l'archipel du Cap Vert recèle deux : la Palinuridae (langouste rose, verte et marron) et la Scyllaride (langouste de pierre). A signaler également une espèce endémique, le Palinuris charlestoni. Toutes les espèces existantes au Cap Vert sont exploitées, souvent à la limite de la durabilité. La République du Cap Vert et la Convention sur la Biodiversité Le Cap Vert a signé la Convention sur la biodiversité en juin 1992 et l'a ratifié en mars 1995. Pour remplir les obligations découlant de l'adoption de la Convention, le pays a complété sa Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité en février 1999. Une institution responsable pour la mise en oeuvre de la politique nationale en matière de l'environnement a été créée, le Secrétariat Exécutif pour l'Environnement (SEPA). Le Plan d'Action National a identifié 21 objectifs divisés en huit groupes thèmatiques et contient des activités jusqu'à l'an 2010. Parallèlement à ces actions, la Loi de Base pour l'Environnement, le Code de l'Environnement, le Code de l'Eau et le Code Forestier ont été adoptés. Ce nouveau Code Forestier a été élaboré afin d'actualiser les normes pour une gestion durable des ressources et le transfert des compétences aux régions et communautés. Au niveau stratégique le Cap Vert a élaboré son Programme d'Action National pour l'Environnement (PANA) et a développé le Programme d'Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN-LCD) en utilisant l'approche participative faisant appel à tous les acteurs de la société civile y inclus les associations et ONG. Au niveau international le Cap Vert a adhéré aux conventions telles que la biodiversité, les changements climatiques et le contrôle de la désertification. Le pays a également signé les conventions suivantes : Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, Convention relative à la Protection du Patrimoine Mondial Culturel et Naturel, Convention de Bâle sur les mouvements trans-frontaliers, Convention internationale pour la Prévention de la pollution par des bateaux, Convention de Vienne sur la protection de la couche de l'ozone, Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche de l'ozone. La mise en oeuvre de la stratégie nationale sur la Diversité Biologique permettra une meilleure gestion de l'eau, des ressources naturelles et des espaces, l'introduction de nouvelles espèces et de nouvelles technologies alternatives pour l'agriculture et l'élevage ainsi que la création de nouveaux emplois alternatifs, à partir des activités génératrices de revenus, et de diminuer ainsi, la pression sur les ressources naturelles. ; GEF/PNUD
Among the various natural hazards, mass movements (MM) are probably the most damaging to the natural and human environment in the Mediterranean countries, including Lebanon which represents a good case study of mountainous landscape. Although affecting vast areas in the country, the phenomenon was not studied at regional scale, and related maps are still lacking. Therefore, this research deals with the use of remote sensing and geographic information system (GIS) techniques in studying MM in Lebanon. In this context, the first part reviews existing knowledge on the topics of mass movements (MM) specifically in the Mediterranean region, and defines research gaps. It exposes the diverse types of MM, their magnitudes, the causative agents and their bad consequences. It clarifies confusions related to MM-terms (hazard, susceptibility, risk, etc.), and compares the efficiencies of the most used methods for MM susceptibility/hazard zonation. It includes also a statement on remote sensing and GIS benefits and constraints in mass movement studies, pointing out possible ways of research. The second part is dedicated to the detailed description of the study area "the Mediteranean slopes of central to north Lebanon" within Lebanon. Physical/morphodynamic and socioeconomic characteristics of the area are exposed, as well as the natural hazards, MM events, their socio-economic impacts and mitigation measures. All previous studies about MM hazard in Lebanon are reviewed. The studied area, extending from the Mediterranean coast to around 3000 m elevation, covers ~36% of the total area of Lebanon. It represents the geoenvironmental diversity of this country in terms of geology, soil, hydrography, land cover and climate. It is characterized by problematic human activities (e.g., chaotic urban expansion, artificial recharge of groundwater, overgrazing, forest fire) enhancing environmental decline and inducing MM, with minimal government control. The third part compares the applicability of different satellite sensors (Landsat TM, IRS, SPOT4) and preferred image processing techniques (False Color Composite "FCC", Pansharpen, Principal component analysis "PCA", Anaglyph) for the mapping of MM recognized as landslides, rock/debris falls and earth flows. Results from the imagery have been validated by field surveys and analysis of IKONOS imagery (1 m) acquired in some locations witnessing major MM during long periods. Then, levels of accuracies of detected MM from satellite imageries were plotted. This study has demonstrated that the anaglyph produced from the two panchromatic stereo-pairs SPOT4 images remains the most effective tool setting the needed 3-D properties for visual interpretation and showing maximum accuracy of 69%. The PCA pan-sharpen Landsat TM-IRS image gave better results in detecting MM, among other processing techniques, with maximum accuracy level of 62%. The errors in interpretation fluctuate not only according to the processing technique, but also due to the difference in MM type. They are minimal once 3D anaglyph SPOT4 is considered, varying between 31% (landslides), 36% (rock and debris falls) and reaching 46% in the case of earth and debris flows. The fourth part explores relationships between MM occurrence and different factor terrain parameters. Parameters expressed by: 1- preconditioning factors, like: elevation, slope gradient, slope aspect, slope curvature, lithology, proximity to fault line, karst type, distance to quarries, soil type, distance to drainage line, distance to water sources, land cover/use, and proximity to roads, and 2- triggering MM factors, like: rainfall quantity, seismic events,floods and forest fires, were correlated with MM using GIS-approaches. This study indicates, depending on bivariate remote sensing and GIS statistical correlations (Kendall Tau-b correlation), that lithology is the most influencing on MM occurrence, having the highest correlation with other parameters (i.e. 7 times correlated at 1% level of significance and 3 times at 5%). It also shows that statistical correlations to mass movements exist best between parameters at the following decreasing order of importance: soil type/distance to water sources (acting similarly on MM occurrence), karst/distance to quarries/land cover-use, proximity to faults, slope gradient/proximity to roads/floods, seismic events, elevation/slope aspect/forest fires. These correlations were verified and checked through field observations and explained using univariate statistical correlations. Therefore, they could be extrapolated to other Mediterranean countries having similar geoenvironmental conditions. The fifth part proposes a mathematical decision making method - Valuing Analytical Bi- Univariate (VABU) that considers two-level weights for mapping MM susceptibility/hazard (1:50,000 cartographic scale) within the study area. The reliability of this method is examined through field surveys and depending on a GIS comparison with other statistical methods - Valuing accumulation Area (VAA) (depending on one weight level) and Information Value (InfoVal) (requiring detailed measurements of MM areas). Three susceptibility maps were derived using preconditioning parameters, while hazard maps were produced from triggering ones. The coincidence values of overlapping susceptibility maps were found to be equal to 47.5% (VABU/VAA), 54% (VABU/InfoVal) and 38% (VAA/InfoVal). The agreement between hazard maps showed closer values than susceptibility ones, oscillating between 36.5% (VAA/InfoVal), 39% (VABU/VAA), and 44 % (VABU/InfoVal). Field verification indicates that the total precision of the produced susceptibility maps ranges from 52.5% (VAA method), 67.5% (InfoVal method) and 77.5% (VABU method). This demonstrates the efficiency of our method, which consequently can be adopted for predictive mapping of MM susceptibility/hazard in other areas in Lebanon and may be easily extrapolated using the functional capacities of GIS. The sixth part predicts the geographic distribution and volume of block falls (m3) across the study area using GIS decision-tree modelling. Such mapping was unavailable in Lebanon, but also in many other countries putting effort on landslide research rather than other types of MM. Several decision-tree models were developed using (1) all terrain parameters, (2) topographic parameters only, (3) geologic parameters only, and adopting various processing techniques (pruned and unpruned trees). The best regression tree model combined all parameters and explained 80% of the variability in field blocks falls' measurements. The unpruned model built using four geological parameters (lithology, soil type, proximity to fault line, and karst type) seems also interesting, classifying 68% of block falls and referring to a small amount of input data (4 parameters). The produced predictive quantitative block falls' map at 1:50,000 appears extremely useful for decision-making, helping adoption of mitigation measures to reduce the occurrence of harmful block falls. The seventh part focuses on monitoring MM activity through integrating space borne radar data and Global Positioning System (GPS) techniques. ERS radar imageries were processed using InSAR and permanent scatters techniques. The analysis showed difficulties in detecting ground deformations due to MM. Nevertheless, the analysis is still in its preliminary stage and future planned work will take into consideration other manipulating procedures for detecting the displacements. On the other hand, a GPS installation in Hammana area; one of the Lebanese villages lying in a major landslide, was conducted. Two campaigns were raised, but results are still lacking since there is not enough data accumulation. More observations are still needed to build up a comprehensive picture on the direction and velocity of the movement. ; Parmi les aléas naturels, les mouvements de terrain (MT) sont probablement les plus nuisibles à l'environnement naturel et humain, notamment dans les pays méditerranéens, incluant le Liban qui représente un bon cas d'étude de région montagneuse. Ce phénomène n'a pas été étudié à l'échelle régionale bien qu'il affecte de vastes zones dans ce pays, et les cartes d'aléa manquent encore. La recherche présentée ici est consacrée à l'utilisation des techniques de télédétection et des systèmes d'informations géographiques (SIG), pour l'étude des MT au Liban. La première partie passe en revue les connaissances existantes sur le thème des mouvements de terrain (MT), plus spécifiquement dans la région méditerranéenne, et définit les lacunes de recherche. Elle expose les divers types existants de MT, leurs magnitudes, les agents causatifs, et leurs effets. Elle clarifie la terminologie utilisée pour les MT (aléa, susceptibilité, risque, etc.), et compare les méthodes les plus utilisées pour la cartographie de l'aléa/susceptibilité aux MT. Elle présente aussi un état des avantages et problèmes de la télédétection et du SIG dans les études de mouvements de terrain, en insistant sur les voies possibles de recherche. La deuxième partie est consacrée à la description détaillée de la région d'étude qui couvre les versants méditerranéens du nord du Liban central. Les caractéristiques physiques/morphodynamiques et socio-économiques de cette région sont exposées, ainsi que les aléas naturels, les événements de MT, les impacts socio-économiques et les mesures de conservation. Toutes les études sur l'aléa MT au Liban sont revisitées. La région d'étude, s'étendant de la côte méditerranéenne jusqu'à 3000 m d'altitude, couvre à peu près 36 % de la superficie totale du Liban. Elle est représentative de la diversité géo-environnementale de ce pays en termes de géologie, sol, hydrographie, occupation du sol et climat. Elle se caractérise par des activités humaines problématiques (par exemple une expansion urbaine chaotique, la recharge artificielle des eaux souterraines, un surpâturage, des incendies de forêt), accroissant la dégradation de l'environnement et induisant les MT, avec un contrôle gouvernemental minime. La troisième compare l'efficacité de différents capteurs satellitaires à résolutions variées (Landsat TM, IRS, SPOT4) et diverses techniques de traitement d'image (composition colorée, fusion, analyse en composantes principales ACP, vision stéréoscopique) pour la détection visuelle des mouvements de terrain classés en glissements, éboulements de blocs rocheux et de débris, et coulées de boue. Les résultats ont été validés sur le terrain et en analysant des images IKONOS (1 m) acquises en certaines localités menacées par des MT sur de longues périodes. Ensuite, les niveaux de précision de la détection des MT à partir des images satellitaires ont été calculés. Cette étude a montré que l'anaglyphe produit à partir des images panchromatiques stéréo SPOT4 reste l'outil le plus efficace grâce aux caractéristiques 3D jouant un rôle essentiel dans l'interprétation visuelle et montrant un niveau de précision (pourcentage des MT détectés et vérifiés sur le terrain) maximal de 69 %. De plus, l'image de fusion Landsat TM-IRS, calculée par ACP, fournit des résultats de détection des MT meilleurs que les autres techniques, avec un niveau de précision de 62 %. Les erreurs d'interprétation fluctuent non seulement en fonction de la technique de traitement utilisée, mais aussi en fonction des types de MT. Elles sont minimes quand l'anaglyphe (3D) SPOT4 est pris en considération, variant de 31 % (glissements), 36 % (éboulements de blocs rocheux et de débris) à 46 % dans le cas des coulées de boue. La quatrième partie explore les relations entre l'occurrence de MT et les paramètres du terrain. Ces paramètres sont: 1- les facteurs de prédisposition, comme l'altitude, la pente en gradient, l'aspect de pente, la courbure de pente, la lithologie, la proximité aux failles, le type de karst, la distance aux carrières, le type de sol, la distance aux réseaux de drainage, la distance aux sources, l'occupation/utilisation du sol et la proximité aux routes, et 2- les facteurs déclenchants, comme la quantité de pluies, les événements sismiques, les inondations et les incendies de forêt, qui ont été corrélés avec les MT en utilisant les approches SIG. Cette étude montre, en se basant sur les corrélations statistiques bi-variées satellitaires et SIG (corrélation Kendal Tau-b), que la lithologie est ce qui influence le plus l'occurrence des MT, puisqu'elle a la corrélation la plus élevée avec les autres paramètres (7 fois corrélée à un niveau de signification de 1 %, et 3 fois à 5 %). Elle montre aussi que les corrélations statistiques entre ces paramètres et les mouvements de terrain existent suivant l'ordre d'importance décroissant suivant : type de sol/distance aux sources (agissant de manière similaire sur l'occurrence des MT), karst/distance aux carrières/occupation/utilisation du sol, proximité aux failles, gradient de pente/proximité aux routes/inondations, événements sismiques, altitude/aspect de pente/incendies de forêt. Ces corrélations sont vérifiées sur le terrain et expliquées en utilisant des corrélations statistiques uni-variées. Par conséquent, elles peuvent être extrapolées à d'autres pays méditerranéens caractérisés par des conditions géoenvironnementales similaires. La cinquième partie propose une méthode mathématique décisionnelle (méthode analytique bi-univariée d'évaluation ou "Valuing Analytical Bi-Univariate (VABU)") qui considère deux niveaux de pondération pour la cartographie de l'aléa/susceptibilité des MT (échelle 1/50000) dans la région d'étude. La fiabilité de cette méthode est examinée sur le terrain et en la comparant avec d'autres méthodes statistiques - Valuing accumulation Area (VAA) (un seul niveau d'évaluation) and Information Value (InfoVal) (nécessitant des mesures détaillées des MT). Trois cartes de susceptibilité sont dérivées en utilisant les facteurs conditionnant l'occurrence des MT, tandis que les cartes d'aléa sont produites à partir des facteurs déclenchants. Les valeurs de coïncidence de superposition des cartes de susceptibilité sont de 47,5 % (VABU/VAA), 54 % (VABU/InfoVal) et 38% (VAA/InfoVal), respectivement. L'accord entre les cartes d'aléas montre des valeurs proches de celles des cartes de susceptibilité, variant entre 36,5 % (VAA/InfoVal), 39 % (VABU/VAA), et 44 % (VABU/InfoVal). La validation sur le terrain indique que la précision totale des cartes de susceptibilité produites varie entre 52,5% (méthode VAA), 67,5% (méthode InfoVal) et 77,5% (méthode VABU). Cela démontre l'efficacité de notre méthode qui peut être adoptée pour une cartographie prédictive de l'aléa et de la susceptibilité des MT dans d'autres régions au Liban, et peut être aussi aisément extrapolée en utilisant les capacités fonctionnelles du SIG. La sixième partie prédit la distribution géographique et le volume des blocs rocheux (m3) dans la région d'étude en utilisant la modélisation suivant un arbre décisionnel. Une telle cartographie est indisponible au Liban, mais aussi dans d'autres pays qui portent plutôt leur effort sur la recherche des glissements plutôt que les autres types de MT. Plusieurs modèles d'arbres décisionnels ont été développés en utilisant, (1) tous les paramètres de terrain, (2) les paramètres topographiques uniquement, (3) les paramètres géologiques, et en adoptant plusieurs techniques de traitement. Le meilleur arbre de régression combine tous les paramètres et explique 80 % de la variabilité dans les mesures des blocs rocheux sur le terrain. Le modèle construit en utilisant les quatre paramètres géologiques (lithologie, type de sol, proximité aux failles et type de karst) parait aussi intéressant car il classe 68 % des blocs rocheux tout en se référant à un petit nombre de données d'entrée (4 paramètres). La carte produite de 'prédiction quantitative des blocs rocheux' à l'échelle du 1/50 000 apparait extrêmement utile pour la décision, aidant à l'adoption des mesures de conservation afin de réduire l'occurrence de movements nuisibles de blocs rocheux. La septième partie s'intéresse à la surveillance de l'activité des MT à travers l'intégration des données spatiales radar et des techniques GPS (Système de positionnement global). Les données radar ERS sont traitées en utilisant les techniques InSAR et des réflecteurs permanents. Cette analyse montre des difficultés pour la détection des MT. Cependant, elle est jusqu'à présent préliminaire, et un plan de travail futur prendra en considération d'autres traitements pour la détection des déplacements. D'un autre côté, une installation GPS a été effectuée dans la région de Hammana, un village libanais menacé par un grand glissement. Deux campagnes ont été rassemblées, mais les résultats manquent encore puisqu'il n'y a pas des données accumulées suffisantes. Plus d'observations sont nécessaires afin de construire une représentation compréhensive de la direction et de la vitesse du mouvement.
Among the various natural hazards, mass movements (MM) are probably the most damaging to the natural and human environment in the Mediterranean countries, including Lebanon which represents a good case study of mountainous landscape. Although affecting vast areas in the country, the phenomenon was not studied at regional scale, and related maps are still lacking. Therefore, this research deals with the use of remote sensing and geographic information system (GIS) techniques in studying MM in Lebanon. In this context, the first part reviews existing knowledge on the topics of mass movements (MM) specifically in the Mediterranean region, and defines research gaps. It exposes the diverse types of MM, their magnitudes, the causative agents and their bad consequences. It clarifies confusions related to MM-terms (hazard, susceptibility, risk, etc.), and compares the efficiencies of the most used methods for MM susceptibility/hazard zonation. It includes also a statement on remote sensing and GIS benefits and constraints in mass movement studies, pointing out possible ways of research. The second part is dedicated to the detailed description of the study area "the Mediteranean slopes of central to north Lebanon" within Lebanon. Physical/morphodynamic and socioeconomic characteristics of the area are exposed, as well as the natural hazards, MM events, their socio-economic impacts and mitigation measures. All previous studies about MM hazard in Lebanon are reviewed. The studied area, extending from the Mediterranean coast to around 3000 m elevation, covers ~36% of the total area of Lebanon. It represents the geoenvironmental diversity of this country in terms of geology, soil, hydrography, land cover and climate. It is characterized by problematic human activities (e.g., chaotic urban expansion, artificial recharge of groundwater, overgrazing, forest fire) enhancing environmental decline and inducing MM, with minimal government control. The third part compares the applicability of different satellite sensors (Landsat TM, IRS, SPOT4) and preferred image processing techniques (False Color Composite "FCC", Pansharpen, Principal component analysis "PCA", Anaglyph) for the mapping of MM recognized as landslides, rock/debris falls and earth flows. Results from the imagery have been validated by field surveys and analysis of IKONOS imagery (1 m) acquired in some locations witnessing major MM during long periods. Then, levels of accuracies of detected MM from satellite imageries were plotted. This study has demonstrated that the anaglyph produced from the two panchromatic stereo-pairs SPOT4 images remains the most effective tool setting the needed 3-D properties for visual interpretation and showing maximum accuracy of 69%. The PCA pan-sharpen Landsat TM-IRS image gave better results in detecting MM, among other processing techniques, with maximum accuracy level of 62%. The errors in interpretation fluctuate not only according to the processing technique, but also due to the difference in MM type. They are minimal once 3D anaglyph SPOT4 is considered, varying between 31% (landslides), 36% (rock and debris falls) and reaching 46% in the case of earth and debris flows. The fourth part explores relationships between MM occurrence and different factor terrain parameters. Parameters expressed by: 1- preconditioning factors, like: elevation, slope gradient, slope aspect, slope curvature, lithology, proximity to fault line, karst type, distance to quarries, soil type, distance to drainage line, distance to water sources, land cover/use, and proximity to roads, and 2- triggering MM factors, like: rainfall quantity, seismic events,floods and forest fires, were correlated with MM using GIS-approaches. This study indicates, depending on bivariate remote sensing and GIS statistical correlations (Kendall Tau-b correlation), that lithology is the most influencing on MM occurrence, having the highest correlation with other parameters (i.e. 7 times correlated at 1% level of significance and 3 times at 5%). It also shows that statistical correlations to mass movements exist best between parameters at the following decreasing order of importance: soil type/distance to water sources (acting similarly on MM occurrence), karst/distance to quarries/land cover-use, proximity to faults, slope gradient/proximity to roads/floods, seismic events, elevation/slope aspect/forest fires. These correlations were verified and checked through field observations and explained using univariate statistical correlations. Therefore, they could be extrapolated to other Mediterranean countries having similar geoenvironmental conditions. The fifth part proposes a mathematical decision making method - Valuing Analytical Bi- Univariate (VABU) that considers two-level weights for mapping MM susceptibility/hazard (1:50,000 cartographic scale) within the study area. The reliability of this method is examined through field surveys and depending on a GIS comparison with other statistical methods - Valuing accumulation Area (VAA) (depending on one weight level) and Information Value (InfoVal) (requiring detailed measurements of MM areas). Three susceptibility maps were derived using preconditioning parameters, while hazard maps were produced from triggering ones. The coincidence values of overlapping susceptibility maps were found to be equal to 47.5% (VABU/VAA), 54% (VABU/InfoVal) and 38% (VAA/InfoVal). The agreement between hazard maps showed closer values than susceptibility ones, oscillating between 36.5% (VAA/InfoVal), 39% (VABU/VAA), and 44 % (VABU/InfoVal). Field verification indicates that the total precision of the produced susceptibility maps ranges from 52.5% (VAA method), 67.5% (InfoVal method) and 77.5% (VABU method). This demonstrates the efficiency of our method, which consequently can be adopted for predictive mapping of MM susceptibility/hazard in other areas in Lebanon and may be easily extrapolated using the functional capacities of GIS. The sixth part predicts the geographic distribution and volume of block falls (m3) across the study area using GIS decision-tree modelling. Such mapping was unavailable in Lebanon, but also in many other countries putting effort on landslide research rather than other types of MM. Several decision-tree models were developed using (1) all terrain parameters, (2) topographic parameters only, (3) geologic parameters only, and adopting various processing techniques (pruned and unpruned trees). The best regression tree model combined all parameters and explained 80% of the variability in field blocks falls' measurements. The unpruned model built using four geological parameters (lithology, soil type, proximity to fault line, and karst type) seems also interesting, classifying 68% of block falls and referring to a small amount of input data (4 parameters). The produced predictive quantitative block falls' map at 1:50,000 appears extremely useful for decision-making, helping adoption of mitigation measures to reduce the occurrence of harmful block falls. The seventh part focuses on monitoring MM activity through integrating space borne radar data and Global Positioning System (GPS) techniques. ERS radar imageries were processed using InSAR and permanent scatters techniques. The analysis showed difficulties in detecting ground deformations due to MM. Nevertheless, the analysis is still in its preliminary stage and future planned work will take into consideration other manipulating procedures for detecting the displacements. On the other hand, a GPS installation in Hammana area; one of the Lebanese villages lying in a major landslide, was conducted. Two campaigns were raised, but results are still lacking since there is not enough data accumulation. More observations are still needed to build up a comprehensive picture on the direction and velocity of the movement. ; Parmi les aléas naturels, les mouvements de terrain (MT) sont probablement les plus nuisibles à l'environnement naturel et humain, notamment dans les pays méditerranéens, incluant le Liban qui représente un bon cas d'étude de région montagneuse. Ce phénomène n'a pas été étudié à l'échelle régionale bien qu'il affecte de vastes zones dans ce pays, et les cartes d'aléa manquent encore. La recherche présentée ici est consacrée à l'utilisation des techniques de télédétection et des systèmes d'informations géographiques (SIG), pour l'étude des MT au Liban. La première partie passe en revue les connaissances existantes sur le thème des mouvements de terrain (MT), plus spécifiquement dans la région méditerranéenne, et définit les lacunes de recherche. Elle expose les divers types existants de MT, leurs magnitudes, les agents causatifs, et leurs effets. Elle clarifie la terminologie utilisée pour les MT (aléa, susceptibilité, risque, etc.), et compare les méthodes les plus utilisées pour la cartographie de l'aléa/susceptibilité aux MT. Elle présente aussi un état des avantages et problèmes de la télédétection et du SIG dans les études de mouvements de terrain, en insistant sur les voies possibles de recherche. La deuxième partie est consacrée à la description détaillée de la région d'étude qui couvre les versants méditerranéens du nord du Liban central. Les caractéristiques physiques/morphodynamiques et socio-économiques de cette région sont exposées, ainsi que les aléas naturels, les événements de MT, les impacts socio-économiques et les mesures de conservation. Toutes les études sur l'aléa MT au Liban sont revisitées. La région d'étude, s'étendant de la côte méditerranéenne jusqu'à 3000 m d'altitude, couvre à peu près 36 % de la superficie totale du Liban. Elle est représentative de la diversité géo-environnementale de ce pays en termes de géologie, sol, hydrographie, occupation du sol et climat. Elle se caractérise par des activités humaines problématiques (par exemple une expansion urbaine chaotique, la recharge artificielle des eaux souterraines, un surpâturage, des incendies de forêt), accroissant la dégradation de l'environnement et induisant les MT, avec un contrôle gouvernemental minime. La troisième compare l'efficacité de différents capteurs satellitaires à résolutions variées (Landsat TM, IRS, SPOT4) et diverses techniques de traitement d'image (composition colorée, fusion, analyse en composantes principales ACP, vision stéréoscopique) pour la détection visuelle des mouvements de terrain classés en glissements, éboulements de blocs rocheux et de débris, et coulées de boue. Les résultats ont été validés sur le terrain et en analysant des images IKONOS (1 m) acquises en certaines localités menacées par des MT sur de longues périodes. Ensuite, les niveaux de précision de la détection des MT à partir des images satellitaires ont été calculés. Cette étude a montré que l'anaglyphe produit à partir des images panchromatiques stéréo SPOT4 reste l'outil le plus efficace grâce aux caractéristiques 3D jouant un rôle essentiel dans l'interprétation visuelle et montrant un niveau de précision (pourcentage des MT détectés et vérifiés sur le terrain) maximal de 69 %. De plus, l'image de fusion Landsat TM-IRS, calculée par ACP, fournit des résultats de détection des MT meilleurs que les autres techniques, avec un niveau de précision de 62 %. Les erreurs d'interprétation fluctuent non seulement en fonction de la technique de traitement utilisée, mais aussi en fonction des types de MT. Elles sont minimes quand l'anaglyphe (3D) SPOT4 est pris en considération, variant de 31 % (glissements), 36 % (éboulements de blocs rocheux et de débris) à 46 % dans le cas des coulées de boue. La quatrième partie explore les relations entre l'occurrence de MT et les paramètres du terrain. Ces paramètres sont: 1- les facteurs de prédisposition, comme l'altitude, la pente en gradient, l'aspect de pente, la courbure de pente, la lithologie, la proximité aux failles, le type de karst, la distance aux carrières, le type de sol, la distance aux réseaux de drainage, la distance aux sources, l'occupation/utilisation du sol et la proximité aux routes, et 2- les facteurs déclenchants, comme la quantité de pluies, les événements sismiques, les inondations et les incendies de forêt, qui ont été corrélés avec les MT en utilisant les approches SIG. Cette étude montre, en se basant sur les corrélations statistiques bi-variées satellitaires et SIG (corrélation Kendal Tau-b), que la lithologie est ce qui influence le plus l'occurrence des MT, puisqu'elle a la corrélation la plus élevée avec les autres paramètres (7 fois corrélée à un niveau de signification de 1 %, et 3 fois à 5 %). Elle montre aussi que les corrélations statistiques entre ces paramètres et les mouvements de terrain existent suivant l'ordre d'importance décroissant suivant : type de sol/distance aux sources (agissant de manière similaire sur l'occurrence des MT), karst/distance aux carrières/occupation/utilisation du sol, proximité aux failles, gradient de pente/proximité aux routes/inondations, événements sismiques, altitude/aspect de pente/incendies de forêt. Ces corrélations sont vérifiées sur le terrain et expliquées en utilisant des corrélations statistiques uni-variées. Par conséquent, elles peuvent être extrapolées à d'autres pays méditerranéens caractérisés par des conditions géoenvironnementales similaires. La cinquième partie propose une méthode mathématique décisionnelle (méthode analytique bi-univariée d'évaluation ou "Valuing Analytical Bi-Univariate (VABU)") qui considère deux niveaux de pondération pour la cartographie de l'aléa/susceptibilité des MT (échelle 1/50000) dans la région d'étude. La fiabilité de cette méthode est examinée sur le terrain et en la comparant avec d'autres méthodes statistiques - Valuing accumulation Area (VAA) (un seul niveau d'évaluation) and Information Value (InfoVal) (nécessitant des mesures détaillées des MT). Trois cartes de susceptibilité sont dérivées en utilisant les facteurs conditionnant l'occurrence des MT, tandis que les cartes d'aléa sont produites à partir des facteurs déclenchants. Les valeurs de coïncidence de superposition des cartes de susceptibilité sont de 47,5 % (VABU/VAA), 54 % (VABU/InfoVal) et 38% (VAA/InfoVal), respectivement. L'accord entre les cartes d'aléas montre des valeurs proches de celles des cartes de susceptibilité, variant entre 36,5 % (VAA/InfoVal), 39 % (VABU/VAA), et 44 % (VABU/InfoVal). La validation sur le terrain indique que la précision totale des cartes de susceptibilité produites varie entre 52,5% (méthode VAA), 67,5% (méthode InfoVal) et 77,5% (méthode VABU). Cela démontre l'efficacité de notre méthode qui peut être adoptée pour une cartographie prédictive de l'aléa et de la susceptibilité des MT dans d'autres régions au Liban, et peut être aussi aisément extrapolée en utilisant les capacités fonctionnelles du SIG. La sixième partie prédit la distribution géographique et le volume des blocs rocheux (m3) dans la région d'étude en utilisant la modélisation suivant un arbre décisionnel. Une telle cartographie est indisponible au Liban, mais aussi dans d'autres pays qui portent plutôt leur effort sur la recherche des glissements plutôt que les autres types de MT. Plusieurs modèles d'arbres décisionnels ont été développés en utilisant, (1) tous les paramètres de terrain, (2) les paramètres topographiques uniquement, (3) les paramètres géologiques, et en adoptant plusieurs techniques de traitement. Le meilleur arbre de régression combine tous les paramètres et explique 80 % de la variabilité dans les mesures des blocs rocheux sur le terrain. Le modèle construit en utilisant les quatre paramètres géologiques (lithologie, type de sol, proximité aux failles et type de karst) parait aussi intéressant car il classe 68 % des blocs rocheux tout en se référant à un petit nombre de données d'entrée (4 paramètres). La carte produite de 'prédiction quantitative des blocs rocheux' à l'échelle du 1/50 000 apparait extrêmement utile pour la décision, aidant à l'adoption des mesures de conservation afin de réduire l'occurrence de movements nuisibles de blocs rocheux. La septième partie s'intéresse à la surveillance de l'activité des MT à travers l'intégration des données spatiales radar et des techniques GPS (Système de positionnement global). Les données radar ERS sont traitées en utilisant les techniques InSAR et des réflecteurs permanents. Cette analyse montre des difficultés pour la détection des MT. Cependant, elle est jusqu'à présent préliminaire, et un plan de travail futur prendra en considération d'autres traitements pour la détection des déplacements. D'un autre côté, une installation GPS a été effectuée dans la région de Hammana, un village libanais menacé par un grand glissement. Deux campagnes ont été rassemblées, mais les résultats manquent encore puisqu'il n'y a pas des données accumulées suffisantes. Plus d'observations sont nécessaires afin de construire une représentation compréhensive de la direction et de la vitesse du mouvement.
The results of numerous paleoenvironmental analyses and recent archaeological surveys enable to renew our understanding of settlement and land-use evolution in Morvan and Jura, two mountain ranges of medium height (eastern France). These information items can be completed by a large collection of medieval and modern archives on which account the regional historiography had described a late settlement, mostly linked to medieval period, in such "hostiles" mountains. Sometimes contradictory, this data give us a pluridisciplinary insight on settlement and land-use evolution, enabling to attempt a new synthesis about past settlement trends. It also enables to reassess the peculiarity of settlement dynamics and pattern within both mountains associated with very different environmental contexts. The use of such data then offers the possibility to link land-use evolution, settlement pattern and political management of the territories. A systematic crossing between palaeoenvironmental, archaeological and written data has been realised thanks to geolocation and association to common chronological frames. This data crossing highlight some bias and contradictions inside the corpus : some types of settlement or human activities does not appear the same way through one dataset or another. Meanwhile, a broader picture of settlement dynamics can be set.The assessed evolution begins with a very scarce or badly known settlement during Late Antiquity and ends with a very dense settlement and an overexploitation of lands at the end of Modern period. The transition between Antiquity and early Middle Ages seems to be characterised by a decay of settlement and human impact, drastic in Jura but apparently slight in Morvan. A progressive increase of human impact occurs during the early Middle Ages, while settlement patterns are still very partially characterised. The written documentation then deeply change during high Middle Ages, due to the appearance of monasteries and seigneuries in the heart of both mountains. Nevertheless, fiefs and parishes follow very different patterns within the two studied regions. Written sources also witness wide changes in settlement and land-use in Jura, especially with the clearing of mountain forests, while land-use seems more stable in Morvan. Late Middle Ages can be seen as a step of decrease or reshaping of human activities and feudal entities. Settlement is better documented and show many regional peculiarities. A final step of settlement takes place in the modern period, with the development of new settlement points and activities on the higher parts of the studied areas. Land-use evolution also seems to be shaped by the development of different economical specialisations, linked to pastoralism and forestry.Comparisons between piedmonts and higher places, or between Morvan and Jura, happen to emphasise the differences of settlement dynamics in middle mountains. Indeed, settlement and management pattern shows in both studied areas a lot of contrasts seen thanks to the analyse of settlement patterns, elite distribution, feudal and spiritual management networks. ; Les résultats de nombreuses analyses paléoenvironnementales et de plusieurs programmes de prospections archéologiques sont venus récemment renouveler notre compréhension des dynamiques d'occupation dans le Morvan et le Jura, deux massifs montagneux voisins et d'altitude moyenne. Ces informations peuvent être confrontées à un important corpus d'archives médiévales et modernes à partir desquelles l'historiographie régionale avait conclu à un peuplement tardif, en grande partie d'origine médiévale, dans des montagnes considérées comme répulsives. Ces jeux d'informations complémentaires et parfois contradictoires permettent donc de tenter une restitution pluridisciplinaire des processus d'anthropisation. Ils permettent également d'évaluer les éventuelles spécificités des dynamiques de peuplement au sein de deux massifs de moyenne montagne aux contraintes environnementales très différentes. L'utilisation de données pluridisciplinaires permet enfin une prise en compte plus large des liens entre évolutions paysagères, encadrement des territoires et formes de peuplement. Une confrontation approfondie des informations archéologiques, textuelles et paléoenvironnementales a été tentée grâce à la spatialisation systématique des informations et leur intégration à des cadres chronologiques communs. Les croisements révèlent un certain nombre de contradictions ou de hiatus qui permettent de mieux évaluer les limites du corpus. Une restitution plus complète des processus d'anthropisation devient ensuite possible.L'évolution appréhendée part d'une anthropisation très discrète ou méconnue à la fin de l'Antiquité au contexte de fort peuplement et de surexploitation du milieu atteint à la fin de l'époque moderne. Encore mal cernée, la transition entre Antiquité et haut Moyen Âge est caractérisée par un repli des occupations et de l'impact anthropique, très marqué dans le Jura, un peu moins en Morvan. L'anthropisation se développe progressivement durant le haut Moyen Âge, associée à des structures de peuplement et d'encadrement documentées de manière fragmentaire mais étendues sur les reliefs. Les XIe-XIIIe siècles constituent une phase de bouleversement documentaire accompagnée par l'installation de seigneuries ou de monastères au coeur des deux massifs. Le maillage seigneurial et paroissial semble toutefois se mettre en place de manière très contrastée. Une réorganisation du peuplement et des espaces agro-sylvo-pastoraux intervient par ailleurs dans le Jura, marqué par les défrichements, tandis que les évolutions paysagères paraissent restreintes en Morvan. Le Moyen Âge tardif apparaît comme une phase de repli ou de restructuration des entités politiques et des activités humaines. L'habitat rural est mieux documenté et montre diverses caractéristiques régionales. L'époque moderne constitue dans les deux massifs une dernière étape d'organisation des espaces de relief, avec l'implantation de nouveaux points de peuplement et de nouveaux découpages territoriaux. L'évolution des paysages est également marquée par le développement de spécialisations économiques distinctes liées notamment à l'exploitation des ressources herbagères et forestières. Les comparaisons entre piémont et reliefs ou d'un massif à l'autre permettent de souligner ou remettre en question les différences d'évolution liées à la moyenne montagne. Les formes d'occupation et d'organisation du territoire présentent en tout cas dans les deux régions des contrastes plus ou moins marqués entre zones basses et reliefs, lisibles notamment à travers les formes de l'habitat rural, la répartition des élites, la forme des réseaux d'encadrement seigneuriaux ou paroissiaux.
Over the past 40 years, growth of renewable energies benefited of the new world energy frame, which resulted of the questioning about what development of human societies had to be. Furthermore, although human development comes with electricity, the rural condition of many populations of Sub-Saharan Africa incites us to look for suitable power supply alternatives. Eventually, in this specific context, renewable energies can represent a reliable solution to the off-grid electrification of rural people. However, this solution has to be economical and technical, and not only political. The Republic of Djibouti is a little developing country located in the Horn of Africa which perfectly symbolizes the social and energy challenges of rural populations in Sub-Saharan Africa. Instability and limitation of the existing electrical grid, fuel cost and lack of fossil resources point to the geographically diffused solar resource as probably the best way to improve human development and reduce poverty of Djiboutian rural peoples. Therefore, we have considered the study of photovoltaic (PV) systems within the rural off-grid electrification frame. Essentially, within this work, Djibouti was the study case of an overall scientific methodology, whose primary objective is to be reusable by countries showing similar energy and social characteristics. Firstly, in order to evaluate relevance of these systems, it was necessary to estimate the level and repartition of the solar resource across the country. So we developed a solar atlas, i.e. cartography of the hourly solar irradiation reaching the ground, based on satellite-derived irradiance estimates retrieved between 2008 and 2011. For assessing the atlas quality, we compared irradiation estimates against ground measures retrieved on 4 different sites by 2 temporary weather stations deployed between 2010 and 2013. This comparison globally showed good results with, for the daily case, a maximum relative root mean squared error of 8.05 % and a minimum correlation coefficient of 0.8892 through all samples. Finally, yearly map extracted from the atlas showed that, with a daily mean irradiation of 5.87 kWh/m^2.day, the solar potential of Djibouti is one of the most significant in the world. Satellite models are useful for determining solar irradiance at ground level but they don't take into account local topography effects. In order to incorporate these shading effects to the satellite-derived irradiance maps, improving therefore irradiance accuracy and spatial resolution, we used a Digital Elevation Model (DEM). Firstly, this disaggregation process was based on the development of a new fast horizon algorithm which was assessed by means of topographic measures in Corsica Island. This model thus shows higher performances than already existing ones, with not only a better precision but also a substantially reduced CPU time consumption, which makes this one a well suited model for calculation of large mapping areas. Finally, by correcting irradiance with horizon shading and elevation gradient for each pixel of the DEM, we improved geographic information of the solar irradiation atlas. Although solar resource is the first indicator of the photovoltaic potential, other elements, as environmental parameters or endogenous characteristics of photovoltaic modules, also have to be taken into consideration to precisely estimate the energy produced by a PV system. Hence, by means of different models, we evaluated the influence of irradiance and temperature onto the conversion efficiency of a PV generator to finally retrieve the atlas of the PV potential across the country. Furthermore, we developed an empirical method to retrieve ambient temperature from land surface temperature (LST), by training an artificial neural network with satellite estimates and ground measurements. In conclusion, by combining this cartography to a multi-criteria approach comparing relevance between PV systems and classical power supply systems within the rural electrification scheme, we developed the first photovoltaic decision making tool of the country intended for all officials acting in the energy field. ; La remise en question du mode de développement des sociétés humaines a, sur ces 40 dernières années, profondément transformé le contexte énergétique mondial, se traduisant ainsi par l'instauration d'un nouveau cadre politique, dont les engagements auront notamment favorisé l'essor des énergies renouvelables. Par ailleurs, si l'électricité apparaît comme un vecteur fondamental du développement humain, le contexte des populations majoritairement rurales d'Afrique subsaharienne incite également à la recherche d'alternatives énergétiques adaptées. En substance, si les ressources renouvelables peuvent répondre de manière pertinente au défi de l'électrification décentralisée des zones rurales de la région, elles doivent toutefois représenter une solution qui, avant d'être politique, soit crédible sur les plans technique et économique. La République de Djibouti, petit pays situé dans la corne de l'Afrique, symbolise parfaitement les défis social, économique et énergétique de l'ensemble de la région, et des populations rurales en particulier. Avec un pays pauvre en ressources traditionnelles, mais présentant a priori un gisement solaire intéressant, nous avons alors privilégié l'étude des systèmes photovoltaïques (PV) dans le cadre de l'électrification décentralisée des populations rurales du pays. Comme d'autres ressources, ces systèmes, bien que reposant sur une technologie relativement ancienne, ont réellement pris leur essor au début des années 2000 avec les mesures incitatives du Protocole de Kyoto. Au cours de ces travaux, la République de Djibouti aura servi de cas d'étude à l'élaboration d'une méthodologie scientifique générale, centrée sur l'énergie photovoltaïque dans un cadre décentralisé, dont les résultats principaux ont vocation à être réutilisés par des pays structurellement voisins, c.-à-d. présentant le même contexte socio-énergétique. Evaluer la pertinence de la technologie photovoltaïque nécessitait, dans un premier temps, d'estimer le niveau et la répartition de la ressource solaire au sein du pays. Pour cela, nous avons construit un atlas de l'irradiation solaire horaire incidente sur le territoire, pour la période 2008-2011, à partir d'un modèle satellitaire de rayonnement. Afin de valider les estimations issues de cet atlas, nous les avons comparées aux mesures in situ relevées par deux stations météorologiques temporaires déployées, entre 2010 et 2013, sur quatre sites présentant des caractéristiques distinctes. Les résultats de cette comparaison ont montré que les estimations présentaient une bonne précision, avec notamment, pour l'irradiation journalière, une erreur relative maximale de 8,05 % et un coefficient de corrélation minimal de 0,8892. Finalement, la carte annuelle extraite de l'atlas a confirmé que le gisement solaire du pays, avec une irradiation moyenne de 5,87 kWh/m^2 par jour, constituait l'un des plus importants au monde. Si les modèles utilisant des données satellitaires permettent de retrouver le flux solaire incident au sol, ils ne tiennent en revanche pas compte des effets du relief local sur ce dernier. Ainsi, afin de tenir compte des effets d'ombrage engendrés par le terrain, nous avons développé une procédure dite de désagrégation, couplant l'utilisation d'un maillage numérique de terrain (MNT) aux cartes de rayonnement issues du modèle satellite. Pour ce faire, nous avons élaboré un modèle théorique afin de retrouver l'horizon autour d'un point donné, et validé celui-ci à l'aide d'une campagne de mesures topographiques en Corse. Ce dernier apparaît ainsi plus performant que les modèles existants, avec, d'une part, une précision plus élevée et, d'autre part, un temps d'exécution fortement réduit qui le rend bien adapté au traitement cartographique (nombre important de points). En définitive, en intégrant au rayonnement le gradient d'altitude et l'ombrage dû à l'horizon pour chaque pixel du MNT, nous avons pu enrichir le niveau de l'information fournie par la cartographie de l'irradiation globale. Bien que le gisement solaire soit l'indicateur principal du potentiel photovoltaïque, il est également nécessaire de considérer des paramètres secondaires, éléments de technologie et caractéristiques environnementales, qui permettent d'évaluer avec précision l'énergie électrique produite par un système PV quelconque. En combinant l'utilisation de différents modèles, nous avons ainsi pu intégrer à l'estimation finale du productible l'influence du rayonnement et de la température sur le rendement de conversion d'un module photovoltaïque. A cet égard, nous avons d'ailleurs développé une méthodologie empirique qui, en s'appuyant sur l'utilisation d'un réseau de neurones artificiels, permet de retrouver la température ambiante à travers un territoire à partir de données satellitaires de la température de surface terrestre. Finalement, nous avons construit une cartographie spatiotemporelle du productible PV qui, couplée à une évaluation multicritère de la pertinence de la technologie PV vis-à-vis des alternatives énergétiques classiques en matière d'électrification rurale, est destinée à faciliter la prise de décision pour les différents acteurs, publics ou privés, du domaine de l'énergie.