C. B. Macpherson's Conceptual Apparatus
In: Canadian journal of political science: CJPS = Revue canadienne de science politique, Band 4, Heft 4, S. 526-540
Abstract
Dans l'exposé de sa philosophie politique et dans ses critiques de celles des autres, C. B. Macpherson utilise le concept de « déduction » pour désigner l'élaboration du rapport faits-valeur, celui d'« essence » pour décrire les faits relatifs à la nature humaine et celui de « capacites normatives » par opposition à « capacités descriptives » comme caractérisant les divers idéaux des hommes.Cependant sa terminologie est obscure et prête à confusion. Dans son traitement de la relation qui existe entre faits et valeur, il ne parvient ni à bien saisir ce qui les distingue dans leur origine ni à bien voir la nature de leur rapport. Son utilisation du concept d'essence est systématiquement ambigüe du fait qu'il s'en sert tantôt pour établir les conditions empiriques requises pour réaliser un état souhaitable, tantôt pour prétendre à des jugements de réalité sur les motivations humaines et postuler une base morale soit aux finalités de l'activité humaine soil aux facultés individuelles, tantôt pour formuler une définition de l'Homme dont le contenu se veut réel et non simplement nominaliste. Son analyse du concept de capacités, en tant que descriptives et normatives tout à la fois, oublie que ce concept est neutre tant du point de vue de son détenteur que de celui de l'usage qu'il en fait.Pis que de brouiller l'acception de ces concepts, Macpherson, par manque de clarté et de précision à cet égard, est conduit de la sorte à substituer un beau raisonnement à un véritable jugement moral et à suggérer des solutions simplistes à des problèmes sociaux et politiques embarrassants.
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