Open Access BASE2019

Settle and live in the high alpine valleys : life trajectories between attractivity and capacity of territories' adaptation ; S'installer et vivre dans les hautes vallées alpines : des trajectoires de vie entre attractivité et capacité d'adaptation des territoires

Abstract

The purpose of this thesis is to understand the attractiveness of mountainous areas which have certain forms of isolation, even marginality that ot represents and which attract inhabitants. The analysis of residential trajectories and migrations towards in the high French Alpine valleys makes possible to approch the life choices. Between collective aspirations and individual representations, it interrogates the importance of public policies in favor of the reception and the support of populations. The territorial development and the recomposition of these spaces under the influence of tourism is also included in the reflection.To question the fact of settling in an isolated space could constitute a paradox but it is the center of the research which leans on four hypotheses. The first one considers migrations and especially the amenity migrations which seem to extend on this context still not much studied. To validate or not this hypothesis, the idea leans on the trajectories, the choices of inhabitants and on the specificities that make the valleys attractive, or finally repulsive, for someone. The second hypothesis is based on the importance of quality's life as driving elements of the move. Current lifestyles and recent social developments (mobility, place of employment, family structures and individualism, etc.) allow us to bring new elements of reflection, such as the sensitive relationship to space. The third hypothesis is about the existence of a gradient of attractiveness from the high valleys, influenced by a conjunction of multiple political and economic dynamics that would favor durability. Integrating the demographic and economic difficulties, the selected territories are not necessarily compared. They are understood with their specificities, successes and fragilities. Finally, the fourth hypothesis take in consideration the territories influenced by the tourist economy. The high alpine valleys were selected because they are at the margins of major tourist flows. However, the evolution of the economy, on which they are more and more relied, has had to be integrated into the reflection. New forms of residentialness tend to develop, which brings to confront the challenges of tourism and year's life in mountain valleys.This thesis is based on a mainly empirical work. Eight study areas were selected according to specific criteria such as the access time to the services. Five valleys were surveyed by a wide panel of operators, including the inhabitants : Haut-Giffre (Haute-Savoie), Beaufortain, Haute-Maurienne (Savoie), Queyras (Hautes-Alpes) et Haute-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence). Three other valleys have completed the reflection on public policies : Valbonnais (Isère), Valgaudemar (Hautes-Alpes) and Haute-Tinée (Alpes-Maritimes).The results of this thesis give all the elements to undestand the residential dynamics of the high Alpine valleys and the impact it has. This research considers the mountain space as a factor influenced the move process, both in terms of motivations and constraints. Nevertheless, the marginality and the attractiveness of these spaces are distinguished according to a series of elements that can differ widely according to the valleys (access to public services, health, shops, accomodations, employment market, mobility, local life and integration, etc.). In this way, the issues of maintening the population for these territories also depends on the adaptability of the operators (inhabitants, elected members, associations) to galvanize these spaces of life ; L'objectif de cette thèse est de comprendre, par l'analyse des trajectoires résidentielles et des migrations vers des hautes vallées alpines françaises, l'attractivité de confins montagnards enclins à certaines formes d'isolement, voire de marginalité, et qui pourtant attirent des habitants. Entre aspirations collectives et représentations individuelles, les choix de vie questionnent les politiques publiques menées en faveur de l'accueil et du maintien des populations et interrogent le développement territorial et la recomposition de ces espaces sous influence touristique.Questionner le fait de s'installer dans un espace isolé pourrait constituer un paradoxe mais il est ici le centre de la réflexion qui s'appuie sur quatre hypothèses. La première concerne les migrations et notamment celles d'agrément qui semblent s'étendre à ce contexte d'espaces isolés de montagne encore peu étudié. Pour valider ou non cette hypothèse, il s'agit de comprendre les trajectoires et les choix de vie de ces habitants, mais aussi les spécificités qui rendent les vallées attractives, ou finalement répulsives, pour certains. La deuxième hypothèse repose sur la place du cadre et de la qualité de vie comme éléments moteurs de l'installation. Les modes de vie actuels et les évolutions récentes de la société (mobilité, place de l'emploi, structures familiales et individualisme, etc.) permettent d'apporter de nouveaux éléments de réflexion, comme le rapport sensible à l'espace. La troisième hypothèse questionne l'existence d'un gradient d'attractivité des hautes vallées, influencées par une conjonction de dynamiques politiques et économiques multiples qui favoriseraient l'attractivité et la pérennité. Au gré de la prise en compte des difficultés démographiques et économiques locales, les terrains sélectionnés ne sont pas nécessairement comparés mais intégrés à la réflexion dans le but de dégager les spécificités, les réussites et les fragilités de chacun. La quatrième hypothèse interroge ces territoires au regard de l'influence touristique. Bien que les hautes vallées alpines sélectionnées soient plus ou moins à la marge des grands flux touristiques, l'évolution de cette économie sur laquelle elles reposent de plus en plus a dû être intégrée à la réflexion. De nouvelles formes de résidentialité tendent à se développer, ce qui amène à confronter les enjeux du tourisme et de la vie à l'année (usages de l'espace, économie, logement, accès aux services, etc.).Cette thèse s'appuie sur un travail principalement empirique. Huit terrains d'étude ont été sélectionnés en fonction de critères précis comme le temps d'accès aux services d'usage de la vie courante. Cinq vallées ont fait l'objet d'enquêtes auprès d'un panel large d'acteurs, incluant les habitants : Haut-Giffre (Haute-Savoie), Beaufortain, Haute-Maurienne (Savoie), Queyras (Hautes-Alpes) et Haute-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence). Trois autres vallées ont permis de compléter la réflexion consacrée aux politiques publiques : Valbonnais (Isère), Valgaudemar (Hautes-Alpes) et Haute-Tinée (Alpes-Maritimes).Les résultats de cette thèse permettent de comprendre les dynamiques résidentielles des hautes vallées alpines en considérant l'espace montagnard comme un facteur à part entière dans le processus d'installation, que ce soit en termes de motivations comme de contraintes. Il ressort néanmoins que la marginalité et l'attractivité de ces confins, tout comme la pérennité des installations, se distinguent selon une série d'éléments qui peuvent largement différer selon les vallées (accès aux services publics, de santé, aux commerces, au logement, au marché de l'emploi, mobilités, vie locale et intégration, etc.). Ainsi, l'enjeu du maintien de la population pour ces territoires dépend également de la capacité d'adaptation des acteurs (habitants, acteurs politiques, associatifs) à dynamiser ces espaces de vie à l'année

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